Retour au château de Vador....

Suite au succès de la mini-série Tales from Vader's Castle (traduit en V.F. chez Delcourt sous le titre Les Contes du Château) en 2018, l'éditeur IDW a renouvelé l'expérience l'année suivante avec Return to Vader's Castle, une suite qui fonctionne sur le même modèle : 5 numéros, autant d'histoires qui proposent chacune une ambiance différente en respectant le thème "Star Wars + horreur" et un fil rouge.

Avec le look très "Gardien de la Crypte" de son méchant  (Vaneé, le serviteur de Dark Vador), ce fil rouge cultive encore mieux l'influence EC Comics de ce projet. Si le dessinateur a changé (Francesco Francavilla succède à Derek Charm), le récit reste dans la continuité du premier album et permet de découvrir le sort réservé à l'un des protagonistes. J'avoue une préférence pour les illustrations en noir et blanc de Francavilla (on peut retrouver les nombreux dessins de ce passionné du genre horrifique sur ses réseaux sociaux...ainsi que sur le forum Sanctuary) mais même s'il abuse un peu trop souvent du rouge dans ses bandes dessinées, sa colorisation ne détonne pas vraiment sur la planète Mustafar.

Une anthologie est par nature inégale et ici c'est encore le cas...mais les histoires concoctées par le scénariste Cavan Scott sont globalement de bonne qualité. Ma préférence va à celle sur le grand Moff Tarkin dessinée par Kelley Jones, avec une référence à Frankenstein qui rend un bel hommage à deux des personnages emblématiques de la carrière du grand Peter Cushing. Bien écrit et très efficace !

Comme dans le premier tome, Cavan Scott revisite des thèmes classiques de l'horreur (présence hantée, monstres, infectés...) en les adaptant à la Saga des Etoiles et à ses vilains (Dark Maul, Tarkin, Asajj Ventress, Jabba le Hutt, Vador). Tout les ingrédients sont là... action, fun, suspense...dans ces contes qui emmènent les lecteurs dans les recoins les plus sombres de l'univers Star Wars...mais pas que (le segment avec Jabba, avec son style très cartoony, est le plus léger...avant une chute à l'ironie cruelle).