Se faire prendre à son propre jeu...

Baltzar est une série basée sur la stratégie militaire, ce qui prend de plus en plus sens. Tout particulièrement dans ce tome 3, puisque les personnages se révèlent et des accords secrets font face. Mais l’œuvre pourrait-elle garder de la cohérence sur le long terme ?

Ce n’est plus un secret, Baltzar fait peur. Il est juste commandant mais pourtant, sa réflexion et ses stratégies en font un adversaire redoutable. Il parvient toujours à ses fins, même lorsque ses effectifs sont de jeunes soldats par exemple, comme ce fut le cas lors de la manifestation des anti-WEIBEN. Malgré tout, dans l’ensemble, le titre puise ses forces dans la narration.

Le manga est assez long à lire, on a beaucoup d’explications et de cadres narratifs qui permettent de nous situer dans la chronologie au fur et à mesure. Nous avons parfois quelques phases d’action, mais elles restent minimes par rapport au reste.

Ce tome est riche en révélations également. L’empire va devoir mettre en place de nouveaux stratagèmes pour garder le Baseland sous le coude. L’arrivée d’un nouvel ennemi, un vieil ami de Baltzar vient chambouler tous leurs plans. Et ça rajoute un réel intérêt à l’histoire puisque, jusqu’à maintenant, personne ne semblait à la hauteur face à Baltzar, le grand stratège.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’univers s’enrichit. Que ce soient les tensions entre les deux princes, les tensions des populations ou les tensions extra-muros, tout est fluide et clair. Après, cela nous vaut énormément de cases de texte, mais c’est pour la bonne cause…

Je pense qu’on a encore de nombreuses choses à apprendre et que l’histoire a beaucoup de potentiel. La série ayant un rythme très lent au Japon, j’espère tout de même que nous aurons la fin un jour. J’ai rarement vu un titre aussi détaillé et je crois qu’on peut dire sans nul doute que Baltzar a la guerre dans le sang !