Un « V » qui veut dire Vengeance

Voilà quatre-vingt-dix planches de pur bonheur graphique et scénaristique.

Le mythe de Zorro prend sa place dans ce récit, dans l’histoire de la Californie, perdue par le Mexique, ravagée par les chercheurs d’or, et pas encore devenue Etat des USA. Dans ce flou juridique et politique, un ancien général et les restes de son armée, en profite pour spolier les terres et les biens d’une famille locale, les De Vega et leurs voisins, en régnant par la force.

Seul un mythe ancien, celui d’un vengeur masqué, Zorro, donne encore un peu d’espoir aux péons locaux ; Armés le plus souvent de leur seul courage, ce ne sont pas des soldats et ils savent qu’ils peuvent perdre la vie pour ces rebellions.

Dans ce contexte, le fils de la famille De Vega, est prévenu du décès de ses parents et rentre au pays depuis Madrid, où il suivait une formation militaire dans l’optique de récupérer ses biens et se venger. Avec ce récit on est loin de l’imagerie à la Disney ; On entre de plein pieds dans la violence d’un univers sans foi ni loi.

Le dessin, au trait fin est prévis, sensible pour les personnages, détaillé pour les décors, est superbe. Viennent s’ajouter des couleurs marquantes, des bleus sombres aux jaunes éclatants.

Une vraie bonne BD à offrir à Noël aux parents sages