La jeunesse bad ass du père Noël

Comme expliqué dans la petite lettre en intro par Grant Morrison, ce dernier est simplement parti d’un constat qui n’est autre qu’on raconte énormément de choses sur les super-héros mais qu’on n’a jamais réellement raconté la jeunesse d’un personnage mythique que tout le monde connaît : le père Noël, que le scénariste considère comme un surhomme.
Quand j’ai lu le pitch la première fois, je me suis clairement dit que ce serait un truc un peu cul-cul. Puis l’équipe artistique m’a interpellé, Grant Morrison associé à Dan Mora, ça donne envie de découvrir. Puis on lit des avis très positifs et enfin, on aperçoit la couverture par ce dessinateur, on le feuillette et on le prend ou on se le fait offrir ! Un bon cadeau de Noël à faire à un fan de comics. 

La période actuelle m’a sûrement aidée à apprécier la lecture de ce superbe album. J’ai adoré lire ce comics qu’on vient de m’offrir pour Noël, c’est totalement dans l’ambiance. Sans être un récit parfait, on est sur une interprétation vraiment très chouette apportée par Morrison, dont je n’avais lu que du Batman. 

Le scénario est très bien ficelé. Ce n’est absolument pas enfantin comme on pourrait le penser même si c’est accessible à un jeune ado comme à un adulte. Il y reprend plusieurs facettes du mythe et tente d’y apporter une explication ; par exemple, pourquoi il apporte des jouets aux enfants, pourquoi il passe par les cheminées etc… Et c’est assez bien trouvé honnêtement. 

Le dessin est génial. On a le droit à un trait de Dan Mora très propre même si un peu inégal d’une case à l’autre. Mais les personnages sont très cools avec des personnalités bien construites par le scénariste. Certains trouveront sûrement les personnages un peu clichés, mais franchement je trouve que ça apporte le côté vieux conte qui fait le charme de ce récit.

La colorisation est top et sublime le dessin comme il faut. 

Édité par Glénat, l’album est très joli. Un album blanc dans une étagère majoritairement sombre, ça change un peu. Les matériaux sont qualitatifs et le papier, ni trop brillant, ni trop mat, est épais comme il faut. Un carnet de recherches sur l’interprétation du père Noël aurait pu être un plus intéressant étant donné l’image qu’on en a habituellement.