Un oiseau noir et une petite fille
Quand un oiseau noir ouvre une histoire, ça ne présage rien de bon. On pense à Barbara.
Ivalu et Pipaluk sont deux sœurs qui vivent au Groenland. C'est le jour de la fête nationale, de la visite de la reine, tout le monde ne parle que de cet évènement mais Ivalu, la grande, qui est si belle et qui sent si bon, est partie.
En très peu de mots, on comprend peu à peu pourquoi Ivalu est partie, pourquoi elle a dû partir dans l'indifférence quasi générale. Heureusement il y a sa sœur et cet oiseau pour dire tout ce qui s'est tu.
L'originalité de cet album vient d'un découpage des scènes qui suspend le temps et des nombreuses illustrations pleines pages sans mot ou presque. Pour renforcer l'absence de mots, pour adopter le point de vue de l'enfant, les personnages et les lieux sont transfigurés et deviennent par exemple des monstres écumants ou des cages.
J'ai aimé l'économie de mots et la construction de l'œuvre qui mettent de la douceur et de la pudeur dans cette histoire dure et triste.
En bref
Ivalu et Pipaluk sont deux sœurs qui vivent au Groenland. Ivalu est partie, pourquoi ? Pipaluk va la chercher, un oiseau noir va la guider. Et on va comprendre tout ce qui s'est tu. Tout ce qui se tait.
Positif
La pudeur du discours.
Le découpage des planches.
Les grandes illustrations.
Negatif
Manque de nuances dans les couleurs.
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