Plusieurs raisons de découvrir cette nouveauté

Je ne connais pas encore les mangas d'Omaké Books. J'aime bien leur dos en tout cas, facile à repérer dans les rayons du libraire, avec son dessin en bas prenant plus de place que les autres. Les pages sont assez épaisses, et j'ai trouvé que les textes étaient plus gros qu'ailleurs pour un confort de lecture qui se veut supérieur.

Many Reasons Why tape fort d'entrée de jeu en copiant presque au mot près du titre de la série américaine à succès de Netflix, 13 Reasons Why. Il faut être sûr de son coup pour oser ce clin d'oeil tant les lecteurs vont vouloir chercher, ne serait-ce qu'un peu, de l'ambiance des quatre saisons adaptées du roman homonyme pour jeunes adultes. Après tout, c'est le juste retour à son support d'origine, le papier.

Et, les Éditions Omaké Manga ont eu « raison » d'aller jusqu'au bout de leurs idées. Tsubaki est comme Hannah, une jeune fille de son âge à la beauté solaire. Elle essaie de se faire des amis, et compte bien continuer sur ce chemin, malgré cette fameuse liste diffusée dans tout le lycée. Ce support reste bien mystérieux et la met au centre des intérêts des élèves malgré sa discrétion de tous les jours, car elle se trouve en première position. Mais de quoi ? Quelle est la thématique ? De la meilleure à la plus mauvaise personne ? Ou c'est autre chose ?

En tout cas il y aura un avant et un après, car la petite se suicide plus tard dans les commodités. Elle laisse des indices dans chaque lettre destinée à tous les élèves de sa classe. Chacun va un par un la lire devant tout le monde. Les sous-entendus pleuvent, chacun est un peu responsable et les pics verbaux sont nombreux. On découvre un à un ces petits camarades pas si innocents que ça, et il faut se dire que ça risque de continuer sur ce rythme dans lors des prochains tomes, et ce n'est pas plus mal au final.

Minami Toutarou avait déjà épaté la galerie avec son autre livre à suspense chez Doki Doki, Bird Cage Castle. Ce genre lui va tellement comme un gant que c'est son éditeur qui a demandé d'en refaire un dans ce style. Le tout est agréablement raconté dans les bonus de fin. Sans révolutionner ce genre de huis clos sur le harcèlement scolaire, il permet délicieusement de s'initier à ce type d'histoire ou tout simplement, de prolonger effectivement la série américaine au nom voisin, et c'est déjà tout à fait honorable.