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Critique de Fantastic Four #236

par Le Doc le ven. 26 mars 2021 Staff

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Terreur dans une mini-ville !

La première histoire des Quatre Fantastiques par John Byrne que j'ai lue gamin est Terreur dans une mini-ville, publiée en 1981 dans le #236 à l'occasion du 20ème anniversaire de la Première Famille. En France, les aléas de la traduction de la série ont fait qu'il y a eu à une époque un énorme retard avec les U.S.A. et on retrouve donc cet épisode dans les pages de Nova #103, datant de août 1986 (même avec deux épisodes par mois, il a fallu du temps pour combler cet écart).

John Byrne a d'abord dessiné une petite partie du run de Marv Wolfman à une période où on le retrouvait un peu partout (#209 à 218) avant d'écrire et de dessiner les #220 et 221 et de s'installer durablement sur le titre à partir du #232 en 1981 pour une longue prestation de six ans qui s'est étendue jusqu'au #294 (son dernier arc narratif a été terminé par Roger Stern). Beaucoup en parlent comme du "second âge d'or" du "plus grand comic-book du monde" et je partage cet avis. Juste quelques mois après son arrivée, Byrne s'est donc occupé du numéro anniversaire, avec une idée aussi simple qu'efficace.

Le scénariste/dessinateur a en effet remarqué que plusieurs couvertures représentaient le docteur Fatalis dominant les F.F. de sa taille, symboliquement parlant (comme celles du 16, du 39, du 57 ou du 86). Terror in a tiny town allait donc proposer une variation plus littérale de ce visuel. L'histoire débute par une scène bien connue : quatre amis pénètrent dans une base (pas si) bien gardée et s'emparent d'une fusée pour un vol clandestin qui va changer leur vie à jamais. Sauf que cette fois-ci, les choses ne se passent pas comme dans Fantastic Four #1 et l'engin s'embrase dans l'atmosphère avant de s'écraser. Et c'est après ce cauchemar qui semblait très réel que Johnny Storm se réveille...

Les pages suivantes montrent la vie de Johnny, Reed, Sue et Ben dans une petite ville de campagne. Ils n'ont plus aucun souvenir de leur vie de super-héros, dont ils ne revivent que des bribes dans leurs cauchemars. Il y a un parfum très "Quatrième Dimension" qui se dégage des premières pages, avec un mystère bien entretenu pendant le premier tiers de l'intrigue (le numéro fait 40 pages).  Reed finit par découvrir la vérité : les F.F., Alicia Masters et le petit Franklin ont été enlevés et leurs esprits enfermés dans des mini-corps artificiels par deux de leurs vieux ennemis, le Maître des Maléfices et le Docteur Fatalis.

Les deux hommes ont bien sûr deux buts très différents : Phillip Masters voulait créer une vie parfaite pour Alicia et Ben (ce qui ajoute un nouveau cas de conscience au drame vécu par la Chose) et Fatalis comptait en profiter pour récupérer le trône de la Latvérie sans interférences de la part des Fantastiques. Mais ce bon vieux Victor n'a pas pu s'empêcher de se transférer dans un corps robotique, celui du patron de Reed, pour pouvoir humilier son vieil adversaire. 

Terreur dans une mini-ville est un excellent épisode. Il était parfait pour débuter le run de Byrne quand j'avais à peine 12 ans et il n'a rien perdu de son efficacité. C'est très bien écrit et caractérisé, la partie graphique est de qualité (pendant une grande partie de sa prestation, John Byrne s'est aussi occupé de l'encrage et le résultat était meilleur que ce qu'il a pu proposer sur d'autres travaux les années suivantes), la progression dramatique ne connaît pas de faiblesses et l'assaut final des "mini-F.F." dans le château de Fatalis a un petit côté série B qui est loin de me déplaire (avec un feeling à la Docteur Cyclope) !


En bref

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