Le kidnapping du roi

Baltzar est certainement la série de stratégie militaire la plus abouti que j’ai pu lire. Chaque nouveau tome nous plonge davantage dans cet univers cruel et addictif, et nous confirme les qualité scénaristiques de l’auteur.

Dans ce septième tome notamment, qui nous replonge au cœur du Baselland et du conflit entre les deux princes. Liebknecht et Baltzar se retrouvent pour une entrevue secrète, et le commandant de WeiBen apprend que l’impératrice souhaite marier les deux princes à des femmes de leurs deux pays pour rétablir la paix. Théodore semble être son pion depuis des années et Baltzar comprend très vite qu’il ne doit pas rester au milieu de ce conflit, sous peine que le Baselland se retrouve totalement sous la coupe de WeiBen.

A chaque fois, les tomes de Baltzar sont complets et se développent sur différents aspects au sein d’un même tome. Dans celui-ci, d’un point de vue politique, le conflit entre WeiBen et Erzreich prend une toute autre tournure et passe par diverses étapes. Dans un premier tome, des tentatives de paix qui vont provoquer un chaos total et le départ de Baltzar de l’école militaire.

Après sept tomes, on constate que les élèves de l’école ont mûri et sont capables de faire leurs propres choix : c’est ce qu’ils font en défendant Baltzar et en essayant de le retenir à l’école. Cela confirme que l’auteur fait en sorte de faire évoluer ses personnages en même temps que l’intrigue, et de manière complètement fluide. On en apprend sur eux, sur leur passif et les liens qui les lient. Certains aspects jusqu’alors flous prennent sens et le titre prend une toute autre tournure.

Chaque fois, je pense que l’œuvre ne peut pas monter davantage en pression et chaque fois l’auteur parvient à nous tendre et nous rendre inquiets des évènements qui s’annoncent. Autant par sa construction scénaristique que par la prestance des personnages, Baltzar est un titre complètement fou qui, malgré la mine d’informations qu’on nous impose, reste cohérent et agréable à lire.