Le batguide du batroutard

Quand j’ai vu qu’un recueil dans lequel des histoires de Batman autour du monde allait sortir, je me suis dit que ça serait cool de le voir en dehors de Gotham city, un peu comme à l’époque de Batman incorporated. Quand j’ai appris qu’en plus chaque récit serait traité par une équipe artistique du pays visité, j’ai trouvé un réel intérêt au projet et j’avais hâte de lire cela. Il faut avouer qu’au final, je suis plus déçu qu’autre chose.

Dans chaque histoire (trop courtes pour qu’elles aient un impact sur le lecteur), Batman se retrouve dans un pays différent. C’est l’occasion pour l’équipe artistique de dénoncer des choses ou de faire visiter leur pays. Quelquefois, c’est juste sans réel intérêt, d’autre fois, ça frôle le cliché.
Oubliez donc Batman et l’intérêt qu’il y aurait pu avoir à le découvrir en dehors de sa zone de confort et concentrez-vous plutôt sur la découverte de styles différents. J’ai préféré prendre cet album comme une opportunité de découvrir des styles graphiques et des façons de raconter des histoires qu’on n’a pas forcément l’habitude de croiser. Sur ce point, le livre est plutôt hétéroclite. Évidemment, tout ne plaira pas au lecteur tellement les récits sont différents mais il faut souligner le risque pris par DC. Pour ma part, à part le russe, aucun n’a attiré ma curiosité plus que cela.

Sur le plan graphique, rien d’extraordinaire ou de spécialement notable à mon sens. Cela m’a permis de découvrir différents styles par des personnes qui ne sont pas spécialement connues chez nous mais la découverte s’arrête là. Rien ne m’a spécialement marqué, à mon grand regret sauf peut-être le polonais dont le style m’a parlé. Mais sinon beaucoup utilisent et abusent de l’informatique, ce qui a tendance à me gêner.

Je pense honnêtement que le principal souci est la longueur des histoires. On n’a pas le temps de rentrer dedans que c’est déjà terminé et qu’on passe à une autre qui sera aussi vite oubliée, chaque issue ne faisant qu’une dizaine de pages.

Pour l’édition, on a du Urban noir classique avec la qualité de papier et de matériaux qu’on leur connait. Par contre, je trouve vraiment que la couverture ne donne pas envie d’acheter l’album.