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Critique de The Incredible Hulk #1

par Le Doc le ven. 31 déc. 2021 Staff

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Quand le monstre paraît...

Il a souvent été dit que Marvel a fait de ses monstres des héros...et avec l'Incroyable Hulk, ce fut clairement le cas. Le Titan vert...qui était gris dans ce premier épisode...aurait très bien pu faire partie de la galerie de créatures des revues anthologiques de l'ère Atlas Comics (le nom précédent de Marvel)...et il y avait d'ailleurs eu un Hulk dans Journey into Mystery en 1960, personnage ensuite rebaptisé Xemnu le Titan. Parmi les influences revendiquées par Stan Lee et Jack Kirby, il y a le monstre de Frankenstein, Quasimodo et Docteur Jekyll et Mister Hyde. 

Hulk a rapidement changé de couleur de peau suite au mauvais rendu de la couleur grise à l'impression mais les scénaristes successifs ont su faire de cette modification un élément important de la caractérisation du personnage et de l'expression de ses personnalités dissociatives. Tout ceci était déjà présent à l'état brut dans Incredible Hulk #1, aussi bien dans la présentation des traits de caractères de Bruce Banner (savant confiant dans l'efficacité de sa bombe mais peu à l'aise dans ses relations avec les autres) que dans les actes de Hulk, qui prenait la place de Banner à la nuit tombée tel un loup-garou qui se transforme à la pleine lune.

L'héritage des récits d'horreur est bien présent dans les 14 premières pages du #1 et je trouve même que ce premier épisode aurait pu s'arrêter précisément à la page 14, avec cette succession de trois cases qui montrent Bruce Banner s'interrogeant sur son avenir, avec Rick Jones à ses côtés, l'inconscient gamin dont le sauvetage a scellé son destin. Un futur qui s'annonce particulièrement sombre, ce qui est souligné par l'impeccable jeu sur les ombres du King Kirby.

Mais il restait encore dix pages et l'affrontement contre un premier ennemi, symbole de la menace communiste, thème qui revenait régulièrement en cette période de guerre froide et pas toujours avec la plus grande subtilité. Après une très efficace partie consacrée aux origines (présentation des personnages historiques comme le général Ross, sa fille Betty, le jeune Rick, avant l'explosion de la bombe Gamma), j'ai toujours trouvé ce dernier acte un peu plus faible, rendant le numéro déséquilibré et un poil trop long


En bref

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