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Critique de Go west young man

par Korail le dim. 2 janv. 2022 Staff

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Des pépites de la conquête de l’Ouest

Go West young man ! C’est d’abord un appel, celui de l’aventure, de la conquête de l’Ouest. C’est aussi celui de l’histoire de l’Amérique.

Elle commence ici en juin 1763. Des officiers anglais tombent dans une embuscade de la tribu des Wyandots. Avant d’achever son ennemi, le chef « Un regard » lui prend sa montre gousset en or. Cette montre passe de mains en mains et devient le fil rouge des quatorze récits qui composent Go West young man.

Cet album est un projet un peu fou : Tiburce Oger a rassemblé autour de lui seize dessinateurs de talents et il a écrit pour chacun, une partie de cette épopée. C’est du western sombre, cruel, qui sent l’alcool et le sang, où même les petites filles tirent plus vite que leur ombre. C’est à chaque fois, des petits bijoux. La contrainte technique, peu de pages pour chaque dessinateur et le changement de propriétaire de la fameuse montre gousset, permettent un rythme rapide sans temps mort. Les liens aurait pu paraître artificiels mais non, cela fonctionne parfaitement. C’est un régal à lire et à regarder : tant de talents réunis !

Il y a un peu de tout ce qui fait le goût particulier de la conquête de l’Ouest dans cet album : des Indiens et des cowboys, des histoires d’amours et de vengeance, de la naïveté imbécile, de la fierté, des prostitués, des traîtres, des jeux de cartes. Tous les poncifs du genre sont bien là mais on n’est loin de l’image d’Épinal. Tiburce Oger veut justement casser le mythe du bon et de la brute, et il y met toutes les nuances nécessaires.

On lit Go west young man comme on mange une boîte de très bons chocolats, c’est excellent et chaque variation est un plaisir renouvelé. Un rythme enlevé, des dessins d’une grande qualité : je le recommande à tous les amoureux du western et à ceux qui veulent le devenir.

En bref

Un histoire de la conquête de l’Ouest à travers un fil rouge : la montre à gousset volée en juin 1763 par le chef des Wyandots et qui change de propriétaire jusqu’en 1938. Tiburce Oger se révèle être un scénariste de talent capable d’écrire, pour chacun des seize dessinateurs qui ont participé à cet album, un récit qui met parfaitement en valeur son style. Quel bonheur de les découvrir pages après pages ! On lit Go west young man comme on mange une boîte de très bons chocolats, c’est excellent et chaque variation est un plaisir renouvelé. Un rythme enlevé, des dessins d’une grande qualité : c’est une pépite que je recommande à tous les amoureux du western et à ceux qui veulent le devenir.

10
Positif

variétés des dessins et des styles

fil rouge scénaristique

rythme enlevé

Negatif

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