Plongée aux Enfers !
Titre anthologique publié par Marvel entre 1982 et 1991, Marvel Fanfare a présenté tout au long de ses 60 numéros une grande variété d'histoires de paginations diverses concoctées aussi bien par des noms connus que par des nouveaux venus chez l'éditeur. Pour justifier son prix un peu plus élevé que les autres comics Marvel, le papier était meilleur (c'est ce qui se dit en tout cas, je n'en ai jamais eu entre les mains) et il n'y avait pas de publicité.
Spider-Man est apparu plusieurs fois au sommaire de Marvel Fanfare, essentiellement à l'occasion de team-up avec d'autres personnages. C'est le cas des deux premiers numéros, formant les deux premiers chapitres d'une saga en 4 parties imaginée par Chris Claremont...et avec le scénariste aux commandes, il n'est pas étonnant que les X-Men occupent une place importante dans l'histoire. Claremont connaissait également très bien Spidey puisqu'il fut pendant plusieurs mois l'auteur des scénarios de Marvel Team-Up.
La rencontre entre Spider-Man et Angel était à l'origine prévue pour Marvel Team-Up avant que Claremont quitte la série. Le big boss des séries mutantes en a profité pour donner suite à des éléments restés en suspens, comme ce qui est arrivé à Karl Lykos alias Sauron après sa disparition dans de vieux épisodes des X-Men. Sa fiancée Tanya Anderssen ne croyait pas en sa mort et elle avait bien raison puisqu'elle tombe un jour sur une photo dans un journal où Karl pose aux côtés de Ka-Zar dans un article sur la Terre Sauvage.
Tanya demande l'aide de Warren Worthington pour monter une expédition...et comme l'info a fuité, ils sont obligés d'emmener avec eux un photographe qui connaît le terrain, un certain Peter Parker. Il ne faut bien entendu pas longtemps pour que les ennuis arrivent, du genre un ptérodactyle qui percute leur hélicoptère. L'aventure enchaîne alors les rebondissements, en puisant dans les épisodes récents des X-Men tout en ajoutant une efficace touche horrifique à l'ensemble car les héros subissent d'horribles transformations après avoir été exposés à un transformateur génétique perfectionné par les mutants de la Terre Sauvage. Un bon usage de la continuité dans cette palpitante saga en deux parties superbement dessinée par Michael Golden.
Suite à cette expérience, le final est un peu amer (et aussi un peu flou concernant le détail de l'identité secrète de Spider-Man...les autres protagonistes ont-il compris que Peter Parker et lui ne font qu'un ?...même si ce n'est pas bien gênant). Mais la suite, dans Marvel Fanfare #3 et 4, s'est passée des services de l'Araignée. À noter que ces deux chapitres, illustrés respectivement par Dave Cockrum et Paul Smith, ont servi en quelque sorte de "passage de relais" entre les deux dessinateurs sur Uncanny X-Men.
AJOUT DU 10/12/2024 :
Si la blancheur de la neige peut être symbole de pureté, celle-ci n’est pas toujours suffisante pour faire oublier les pires aspects de l’être humain. Lewis, qui adore ressortir son costume de Père Noël pour apporter le sourire aux habitants des bas quartiers afin de recueillir de l’argent pour les enfants handicapés, en fait l’amère expérience. Un soir, il est attaqué par des junkies qui le laissent battu et désespéré au fond d’une allée, délesté de sa récolte de la journée. Lewis est une connaissance de Matt Murdock et quand ce dernier ne le voit pas arriver, il enfile son costume rouge pour se porter à son secours…
Si les histoires principales de la revue Marvel Fanfare ont dans un premier temps mis en avant les X-Men et Spider-Man, les autres personnages n’étaient pas oubliés grâce aux récits courts de compléments. Au sommaire de Marvel Fanfare #1, on retrouve donc Daredevil dans Neige, écrit par Roger McKenzie (qui fut le scénariste de la série régulière de l’Homme sans Peur) et dessiné par Paul Smith, qui signait là l’un de ses premiers travaux pour Marvel.
McKenzie maîtrise bien l’exercice de l’histoire courte…l’entame est rapide et efficace, l’action percutante avec une course poursuite énergique et la fin redonne le sourire à notre pauvre Père Noël. Joliment secondé par Terry Austin à l’encrage et Glynis Wein aux couleurs, Paul Smith montrait quant à lui déjà une belle maîtrise, notamment grâce à des visages expressifs, un découpage fluide et une bonne utilisation des ombres dans la scène de baston.
Bref, une bonne historiette publiée pour la première fois en V.F. par Semic dans un Strange Spécial Origines spécial Daredevil…
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