Qui pisse contre le vent mouille son pantalon !

Aaaaah, enfin le célèbre pilleur de banques et de trains dans West Legends et avec un scénario de Bec, j’avais déjà hâte de le lire. Et je ne fût pas déçu.

Cette histoire commence par un fait réel de la bande de la Wild Bunch, la « horde sauvage », Le 2 juin 1899, ils pillent les passagers de l’Union Pacific près de Wilcox (Wyoming), un vol qui devient notoire et qui a pour conséquence une chasse à l’homme massive. Shérifs et marshals célèbrent se mettent alors à la chasse à l’homme. Une prime de 3500$ sera attribué à qui ramènera « le boucher » mort ou vif. Une traque se prépare alors, la Wild Bunch se réfugie dans les montagnes, où une secte a élu domicile, piège ou abri ? Suspense ^^

Quel régal ce sixième tome. Le scénario démarre tout doucement, très doucement. Bec s’amuse à nous faire languir le moment de l’action et pendant 35 pages, on suit à la fois la Wild Bunch et la traque des shérifs qui se met en place. Et ce moment où l’on rencontre enfin le pasteur Withcomb, l’histoire décolle et on ne peut la lâcher. Quel secte de malade, des fous furieux de dieu vivent reclus dans une mine abandonnée, et qui vivent de chair humaine… Un petit cour sur le canibalisme nous est offert d’ailleurs, où l’on découvre que les habitants de Jamestown, la plus ancienne colonie américaine, située en Virginie, à l'est des Etats-Unis, se sont livrés à des actes de cannibalisme pour survivre, lors du terrible hiver de 1609-1610.

Les dialogues envoient du lourd, un petit exemple « je sais pour mon cul, et comme pour les voies du seigneur, je te préviens, il est impénétrable »

Côté dessin, rien à redire, ils sont bons et permettent de nous faire voyager au côté de Butch en faisant découvrir quelques beaux paysages. Les scènes d’action manquent un peu de dynamismes et sont un peu trop figé à mon gout.

Au final, ce sixième tome de West Legends est mon préféré, une traque à l’homme avec trois groupe de personnes et beaucoup de fiction voire par moment un peu de fantastique (merci Bec). Les auteurs sont partis d’un fait réel et ont dévié sur une histoire hyper prenante qui monte doucement en pression grâce au pasteur. Un super tome qui nous laisse entrevoir que la vie de Butch était un éternel recommencement.