Survivre à la guerre

Retour dans le manoir de la baronne où on avait laissé nos soldats après la mort du lieutenant. Beaucoup de soldats sont blessés, les vivres commencent à manquer et une tempête dehors empêche tout bonnement de quitter le manoir. Alors commencent à se poser des questions cruciales, que faut-il faire de nos blessés quand on en vient à manquer de vivres ? C’est certain, tout le monde ne vas pas sortir vivant de ce manoir. De plus la derrière ombre rode toujours et observe la scène avec attention.

Ce deuxième tome, n’apporte pas toutes les réponses du tome 1 mais cette lecture, en lieu clos, tient quand même toutes ses promesses. On suit à la fois le quotidien des soldats avec le doc qui tente tant bien que mal de soigner tout ce beau monde et d’un autre côté, dans le grenier se cache des enfants dont Irina et Natalia, les filles du doc. Qui pour passer le temps se racontent tour à tour des histoires. Un mélange de sentiments opère entre les soldats et les enfants. D’un côté les hommes se déchirent, veulent s’entretuer, de l’autre les enfants sont soudés, unis et se retrouvent tous les jours dans le grenier. Et finalement ces deux groupes sont surveillés de près par la Dernière Ombre qui tentent coute que coute de protéger le mieux les enfants.

Les dessins participent grandement à la réussite de l’album. Très réaliste avec des personnage et des décors maitrisés. J’ai adoré la dernière page qui nous invite dans cette forêt. Sublime.

Au final, ce diptyque est une belle réussite. Il permet de se rendre compte des tourments de la guerre, de la violence que cela engendre mais également de force de l’imaginaire qui permet aux enfants de survivre à toutes ces atrocités et de l’espoir qu’ils nous apportent. Beaucoup d’émotions au travers cette lecture, bravo aux auteurs.