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Critique de Un appétit de succube !

par Pois0n le jeu. 24 févr. 2022 Staff

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Après un « Désir d'obéir » très soft, plein d'humour et de communication, Doumou revient en France avec un recueil plus ancien et tapant dans un tout autre registre. Non seulement toutes les histoires s'ancrent dans l'imaginaire (3 histoires fantastiques (dont une en quatre parties), 3 fantasy et une SF), ce qui est clairement une bonne chose tant les hentais sortant du quotidien sont rares ; mais la notion de consentement est ici quasiment aux abonnés absents. Dans le meilleur des cas, la limite est floue, dans d'autres, on a purement et simplement droit à des histoires de viol. Le fait qu'il y ait autant de victimes masculines que féminines ne change rien, que l'un de ces types soit lui-même un violeur multirécidiviste puni par une succube non plus. Et c'est nommé en toutes lettres dans le texte. Bref, l'étiquette « sexe forcé » sur la couverture n'est pas là pour décorer et soit vous arrivez à en faire abstraction (« c'est de la fiction, c'est de la fiction... »), soit il vaut mieux vous orienter vers d'autres ouvrages, quitte à passer à côté des démones et autres magiciennes à l'appétit (sexuel) d'ogresses qui peuplent celui-ci.

Parce que côté originalité, on est servis, qu'il s'agisse des situations ou des héroïnes. L'auteur a parfaitement exploité les éléments magiques ou technologiques propres à chaque histoire et/ou personnage. Entre la vampire-succube délurée, la belle au bois dormant qui fait semblant (de dormir) ou la magicienne et son apprentie, les physiques comme les caractères sont variés et certaines sont même carrément attachantes. Mieux vaut aimer les filles entreprenantes ceci dit... voire carrément sadiques, mention spéciale à la marionnettiste, violeuse et carrément siphonnée. Étrangement, le chapitre avec la succube vengeresse ne fait pas le même effet, sans doute parce que le mec ne fait que goûter à ce qu'il a infligé aux autres et ne mérite aucune empathie. Pourquoi, en revanche, ne pas avoir joué la carte des rapports pleinement consentis pour l'histoire des deux magiciennes ou du duo de l'histoire SF, aux sentiments de toute évidence réciproques quoique non avoués ? Mystère. Quant à la belle au bois dormant, le fait que le prince, victime d'un charme, reste conscient qu'une personne (qu'il croit) endormie n'est pas consentante (en l'occurrence, elle l'est) sauve les meubles. On voit nettement la différence d'ambiance avec les récits plus violents, comme celui de la magical girl qui n'est qu'une interminable agression.

En duo, en groupe, entre filles (à pénis), ou plus rarement en couple, aucune scène de sexe ne ressemble à une autre. Visuellement par contre, c'est parfois inégal : certaines histoires ont un trait moins abouti que d'autres... plus anciennes, peut-être ? Les angles de vue restent toujours bien choisis et les visages, très expressifs.

En bref

Le bilan est mi-figue mi-raisin : d'un côté, ça fait vraiment plaisir d'avoir des succubes, de la magie et même un conte de fées pour adultes pour apporter un peu de fantaisie dans nos lectures olé-olé. De l'autre, vous l'avez bien compris, même s'il s'agit de fiction, il n'y a pas besoin de viol pour rendre une histoire sexy et en l'occurrence, c'est même plutôt le contraire.

6
Positif

De la magie, de la vraie

Des héroïnes variées

Des situations originales

Negatif

Du viol, du viol, du viol

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