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Critique de The Incredible Hulk #331

par Le Doc le dim. 20 mars 2022 Staff

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Danse avec le diable !

Dans la première moitié des années 80, Peter David travaillait dans les bureaux de Marvel après quelques tentatives d'écriture qui n'ont pas été couronnées de succès. D'abord assistant, il est ensuite devenu directeur des ventes sans mettre de côté ses envies créatrices. Il a ainsi commencé à écrire des histoires pour les différents titres Spider-Man (la plus célèbre de cette époque restant La Saga du Rédempteur dans les pages de Spectacular Spider-Man), ce qui n'a pas été sans difficultés car certains ont critiqué sa double position, citant des possibles conflits d'intérêts. Au bout de plusieurs mois, Peter David a donc été écarté des comics Spider-Man...jusqu'à une proposition du responsable éditorial Bob Harras qui a totalement bouleversé sa carrière. 

En 1987, personne ne voulait écrire les aventures de Hulk. Suite à la longue prestation de Bill Mantlo, la série a perdu de la stabilité. John Byrne n'est resté que six mois avant d'être remplacé par Al Milgrom pour un run également assez court (seulement dix épisodes). Même Peter David n'était pas particulièrement intéressé au début, comme il l'a raconté dans sa préface des Marvel Visionaries. Mais la situation était telle que Bob Harras lui donné carte blanche pour faire ce qu'il voulait. Et ce que le scénariste voulait, c'était faire revenir le Hulk gris. Après un fill-in au #328, Peter David s'est donc installé sur Incredible Hulk à partir du #331. Il pensait qu'il ne durerait que six mois...un semestre qui s'est transformé en plus de dix ans...

David a mis un peu de temps pour trouver sa vitesse de croisière et il fallait d'abord résoudre les intrigues en cours. Lorsqu'il a repris le titre, Hulk et Banner étaient séparés, une situation qui menaçait la santé des deux personnages. La tentative pour les guérir a mal tourné et c'est Rick Jones qui est devenu un nouveau Hulk. Le premier épisode de PAD est donc marqué par une certaine tension, notamment entre les différents membres des Hulkbusters à la poursuite du Hulk/Rick. Et cela dégénère quand Bruce pense à utiliser son vieil équipement à rayons gamma (celui qui avec lequel il contrôlait ses transformations dans les années 60) pouredevenir Hulk et arrêteRick Jones. 

Bruce pensait conserver son esprit mais il se rend compte au dernier moment qu'il a été manipulé par la toute première manifestation de Hulk, la créature à la peau grise libérée par la bombe Gamme dans Incredible Hulk #1. Et ce Hulk cynique, manipulateur...et dans un sens plus effrayant car imprévisible...permet à Peter David de s'inscrire dans la tradition de la série et d'imposer les dialogues qui sont sa marque de fabrique (le Hulk monosyllabique n'est pas celui qui lui convenait le plus). Je ne connais pas bien la plupart des protagonistes de ce début de run (les Hulkbusters) mais tout ce qui concerne l'affrontement entre le Hulk gris et Hulk/Rick, auquel se mêle le Leader, adversaire historique, est prenant et se termine sur un cliffhanger explosif au #332. 

Graphiquement,  c'est inégal. La série a été confiée à un petit nouveau du nom de Todd McFarlane, alors âgé d'à peine 26 ans. Le futur créateur de Spawn avait travaillé pendant deux ans pour DC Comics avant de passer chez Marvel et si son style était prometteur (avec des silhouettes et visages caractéristiques et une belle énergie dans l'action), il n'était pas encore assez affirmé sur ces deux premiers numéros. Il faut dire aussi que l'encrage ne lui rendait pas vraiment justice (Kim DeMulder sur le #331, Fred Fredericks sur le #332), ce qui s'améliorera au bout de quelques épisodes.

En bref

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