C’est la fin !

Après avoir moyennement apprécié ma lecture du premier tome de Sonata, me revoilà aujourd’hui pour vous donner mes impressions sur ce second et dernier (dieu merci) album. Vous l’aurez compris, ce n’est pas la lecture qui me fera changer d’avis sur le trio Hine - Haberlin - Van Dyke.

Après avoir lu les tomes 1 de Sonata et de Marqués, écrits et imaginés par la même équipe artistique, j’ai eu la surprise de tomber sur un récit de David Hine sur le personnage de Daredevil dans la collection Marvel Dark sortie chez Carrefour en 2021. Je sais que je ne suis pas tendre avec les deux séries précédemment nommées, notamment sur les scénarios très lourds, déjà vus et sans aucune surprise, mais j’ai quand même voulu découvrir ce que ça pouvait donner sur un personnage que j’apprécie et j’ai trouvé son one-shot vraiment très réussi. Peut-être est-ce dû au dessinateur qui l’accompagne, mais ce récit de Daredevil tranche complètement avec le style naïf servi dans les deux histoires éditées par Image et j’ai pu découvrir un Hine qui sait écrire - rendons à César ce qui appartient à César ! Fin de cette petite aparté, mais du coup je vous conseille totalement la lecture de son Daredevil.

Revenons-en à notre Sonata… Parce qu’il le faut. Les différents points négatifs que j’ai pu lister lors de ma critique du premier tome sont toujours d’actualité. De peur de me répéter, je résume tout de même ma pensée : Le scénario global est vraiment sans intérêt. Dans le premier tome, on nous catapultait dans un monde entre science-fiction et fantaisie en forçant bien sur des noms improbables qui mettaient plus mal à l’aise tant ça paraissait faux qu’autre chose, dans ce second tome, ça continue. Cependant, l’intrigue se tasse et on tourne autour d’une unique intrigue sans qu’on ne s’éparpille trop ; ce qui était facilement critiquable dans le premier tome avec l’instauration de plusieurs (trop) histoires en parallèle. Je regrette également que les personnages n'évoluent pas ou de façon totalement illogique et soudaine.
Je continue à penser que c’est une lecture pour jeunes lecteurs qui voudraient se lancer dans la science-fiction mais j’ai énormément de mal à le conseiller malgré tout.

Cette difficulté à apprécier le scénario qui me paraît basique et sans surprise est totalement exacerbée par la partie graphique que je trouve vraiment désagréable à la lecture. Autant je défendais le dessin lors de ma découverte de l’équipe artistique, remettant la faute sur le travail d’ombrage, autant aujourd’hui je peux affirmer que ce n’est absolument pas ma came. Les proportions sont souvent très étranges et ce travail de colorisation n’est pas à mon goût du tout. Cependant, je vous laisse vous faire votre propre avis, en discutant dans une librairie avec quelqu’un (plutôt lecteur de mangas, pas trop de comics) qui le feuilletait, je me suis rendu compte que ce style avait bien son public.

Pour l’édition, Delcourt fait toujours un beau boulot avec des matériaux qualitatifs et un choix de papier qui permet une sensation de lecture agréable. L’application que je détaille dans la critique du premier tome est toujours d’actualité, mais j’avoue avoir moins joué avec, la surprise et la découverte du médium étant passées.