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Critique de Le voile blanc

par Korail le mar. 3 mai 2022 Staff

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La terre gelée
L’histoire débute à Novgorod, en Moscovie, le 21 juin 1570. Aglaja a été choisie pour célébrer le solstice d’été selon un ancien rituel. Mais la cérémonie est interrompue : la jeune fille est enlevée et séquestrée dans une grotte au fond du lac. Dès lors, le cercle de l’abondance de Mère Nature est brisé.

On se retrouve ensuite à Londres au moment de l’exposition universelle en 1851. Depuis près de trois siècles, c’est l’hiver. La famille de biologistes Blodwen ( Lady Morgan, son frère Dylan et sa sœur Rhian ), spécialisée dans la conservation des graines et dans la culture essaie de trouver des financeurs et des volontaires pour une expédition dans les forêts de glace de Novgorod épicentre de ce phénomène climatique qui menace le monde d’une terrible famine.

Au cours de sa requête, Lady Morgan rachète pour le soigner un homme sans visage Dimitri Ivanovich Rostov. Dimitri va devenir essentiel dans le scénario et offrir de belles surprises.

Le voile blanc nous entraîne dans une aventure à la croisée des mythes : un soupçon de Perséphone mêlé à une vieille légende slave et aux cultes anciens de Halloween. L’Enfer y a un doux air de paradis pour certains. Le sujet de la nature qui ne peut plus nourrir les Hommes avec une période de refroidissement fait évidemment fortement écho à la situation actuelle de dérèglement climatique.

Cette œuvre interroge aussi la place et le rôle des femmes dans la (cette) société : elles sont aux sources du pouvoir et de la vie mais elles sont oubliées et maltraitées. Leur prise de pouvoir passe par le sang versé et par l’amour, comme force créatrice. Le personnage principal, Lady Morgan, gagne en épaisseur au fil des pages, suivre son évolution fait partie de l’intérêt du Voile blanc.

Côté dessin, on est sur des dessins de comics plutôt classiques, moi, j’aime beaucoup mais il faut garder à l’esprit que ce n’est pas le même style que les BD franco-belges. Le trait est crayonné et les choix de couleurs dans des oppositions franches entre les univers représentés. Je trouve que c’est très réussi.

Je conseille vivement la lecture du Voile blanc. Des dessins de qualité, une histoire à la croisée des mythes bien menée, une belle évolution des personnages, un traitement intéressant des relations hommes-femmes et un soupçon de magie : tous les ingrédients sont réunis pour passer un vrai bon moment.

En bref

Londres, exposition universelle, 1851 : depuis trois siècles, le monde vit dans un éternel hiver. La famille de biologistes Blodwen, réunie autour de la charismatique Lady Morgan et d’un étonnant homme sans visage prépare une expédition dans les forêts de glace de Novgorod épicentre de ce phénomène climatique. Des dessins de qualité, une histoire à la croisée des mythes bien menée, une belle évolution des personnages, un traitement intéressant des relations hommes-femmes et un soupçon de magie : tous les ingrédients sont réunis pour passer un vrai bon moment. Je conseille vivement la lecture du Voile Blanc.

9
Positif

scénario riche, rythme dense

belle évolution des personnages

intégration de diverses mythologie dans le récit

représentation de l’Enfer

Negatif

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