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Critique de Zorn & Dirna

par ginevra le mer. 8 juin 2022 Staff

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Critique après relecture 10 ans après...

C'est une série déjà ancienne puisque commencée en 2003 et terminée en 2012, mais elle reste de bonne facture.

Je crois que c'est la 1e œuvre réalisée par Bessadi et son style s'est affirmé au cours de la réalisation. Morvan n'en était pas à sa 1e incursion dans le monde de la fantasy et, ici, il s'est inspiré de vieux contes.

L'histoire raconte l'acte fou d'un roi qui ne voulait pas mourir et a réussi (ou plutôt son magicien attitré) à enfermer la Mort dans un grand miroir. Donc plus personne ne meurt dans cet univers, mais ne pas mourir n'empêche pas la décrépitude, les accidents et les maladies. Le monde est empli de personnages ressemblant à des zombies en plus ou moins bon état… de putréfaction. Alors ont été créés les laminoirs : des lieux où des criminels coupent la tête des gens pour séparer leurs âmes de leurs corps… Avec juste un petit problème : celui qui a coupé cette tête absorbe l'âme du mort. Donc les condamnés se retrouvent avec des dizaines, voire même des centaines d'âmes, cohabitant en eux et prenant le contrôle du corps les contenant selon leur force.

Mais le magicien a eu une idée terrible : insuffler le pouvoir de donner la mort à un enfant lors d'une grossesse. Il s'est avéré que la femme attendait des jumeaux, Zorn et Dirna, qui doivent agir ensemble pour donner la mort définitive à quelqu'un. Ils deviennent donc, malgré eux, les enjeux d'une terrible convoitise de plusieurs personnes : le fils du roi et sa cour pour éliminer le roi actuel, un clan de gitans qui veut exploiter contre finances leur pouvoir, le roi lui-même pour être enfin débarrassé du fardeau de la vie et du remords… et les parents des jumeaux. Leur mère a survécu dans le corps d'un lamineur, un grand et costaud barbare, et leur père est un mercenaire traquant les gens devant se rendre aux laminoirs.

Cela donne beaucoup de péripéties assaisonnées de pas mal d'humour avec des personnages aux faciès plutôt inhabituels : très abimés pour beaucoup de figurants, surprenants pour les héros adultes. Morvan a fort bien su mener l'histoire pour que l'intérêt ne fléchisse pas au cours des 6 tomes. L'envie de savoir comment cela va finir est très forte. Bessadi, avec Trannoy sur les 2 premiers tomes, a créé des personnages attirants ou repoussants, de beaux paysages ou des souterrains inquiétants. La colorisation de Lerolle accentue souvent le côté glauque de l'histoire.

J'ai bien dit glauque pour ne pas dire gore car il y a quand même assez souvent des giclées de sang accompagnées de morceaux de personnages qui volent à travers les cases. C'est pourquoi je pense que cette série est à réserver aux adolescents et adultes pour la violence de ses images.

Une série à (re)découvrir!

En bref

Morvan semble s'être inspiré de contes traditionnels où la Mort se retrouve coincée et ne peut plus remplir son rôle… sauf que, ici, elle va être remplacée par des jumeaux ayant hérité de son pouvoir de libérer les âmes des corps. Bessadi a fait ses premières armes avec cette série qui reste toujours aussi prenant bien que terminée il y a 10 ans déjà. A (re)découvrir!

7
Positif

histoire à la base classique mais bien renouvelée

dessins dynamique et sympathiques

couleurs adaptées aux divers contextes.

Negatif

parfois très violent avec des morceaux d'humains qui volent

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