Ce que les Dieux ont détruit...

On le sait, John Byrne était partout dans les années 70/80. Alors qu'il avait commencé sa prestation historique sur les Uncanny X-Men de Chris Claremont, il terminait au même moment son run sur Marvel Team-Up, toujours avec Claremont au scénario. Leur dernier arc narratif (avant un ultime épisode dialogué par Ralph Macchio au #75) s'est d'ailleurs inscrit dans la longue histoire des mutants puisqu'il s'agit de la suite d'une aventure des X-Men des sixties, celle qui a vu les débuts de Neal Adams sur le titre. 

Alors qu'il se reposait sur l'île de Muir avec sa bien-aimée Lorna, Alex Summers alias Havok est attaqué par les hommes du Pharaon Vivant, toujours décidé à siphonner l'énergie du jeune homme pour accroître ses pouvoirs. De retour à New York, Peter Parker tombe par hasard (ce qui arrivait souvent dans les Team-up) sur une autre unité des hommes à la solde du Pharaon et les suit jusqu'à leur repaire. L'action, bien énergique, ne tarde pas mais malgré les efforts de l'Araignée, Ahmet Abdol réussit sa transformation et redevient le gigantesque Monolithe Vivant. 

Le #70 tourne alors au film catastrophe et pour combattre cette menace, il faudra à Spidey l'aide d'un Dieu...et heureusement que Thor était en alerte au manoir de Vengeurs. Malgré un encrage pas toujours adapté à ses dessins (Ricardo Villamonte pour la première partie, Tony De Zuniga pour la suivante), John Byrne a livré des planches puissantes pour ce combat de titans entre le Monolithe et le Fils d'Odin, au rythme soutenu jusqu'à la dernière case. 

Le Pharaon/Monolithe Vivant est ensuite revenu dans un diptyque de la série Power Man & Iron Fist avant que Marvel lui consacre un album de la collection Marvel Graphic Novel en 1985, le mémorable La Vengeance du Monolithe Vivant.