Seigneur Vador, vous vous égarez...

À une exception près (le moyen Le Neuvième Assassin), les récits sélectionnés pour la collection à petit prix La Légende de Dark Vador étaient jusque là globalement de bonne qualité. Mais il n'y a pas que des choix heureux et Panini est allé puiser dans le bas du panier de la production Dark Horse pour ce neuvième et avant-dernier tome qui compile le premier arc narratif de la série régulière Star Wars : Empire, publiée par Dark Horse Comics à partir de septembre 2002 (pour un total de 40 numéros). 

L'équipe créative de Trahison réunit le scénariste Scott Allie et le dessinateur Ryan Benjamin. Le premier a une longue expérience de responsable éditorial chez l'éditeur au Cheval Noir et pour ce qui est de l'écriture, il a notamment travaillé sur les univers Buffy et Hellboy. Ryan Benjamin s'est fait remarquer pour la première fois dans les années 90 en débutant chez Wildstorm, ce qui l'a mené à dessiner des épisodes de la saga Heroes Reborn de Marvel.

L'action de Trahison prend place avant Star Wars Episode IV : Un Nouvel Espoir en décrivant les efforts de plusieurs Moffs pour renverser Palpatine et se débarrasser de Vador. En effet, cette coalition dont fait partie le Moff Trachta (vu dans le plus réussi La Prison Fantôme) est persuadée que l'Empire prospérerait plus efficacement sans les Sith. Cette idée a déjà été exploitée par le passé, avec différentes variations (au début, Vador était surtout la cible d'officiers impériaux qui en avaient assez de sa façon très particulière d'accepter leurs excuses...je me souviens par exemple d'un très bon arc de David Michelinie et Walt Simonson sur la première série Marvel)...mais ici le résultat est bâclé...

La narration de Scott Allie est confuse et les rebondissements sont mal gérés (il n'y a qu'à voir l'arrivée de Boba Fett...le chasseur de primes débarque comme un cheveu sur la soupe pour finalement ne pas servir à grand chose). Ce coup d'état est extrêmement mal écrit, ennuyeux...et la partie graphique est juste hideuse !