L'Île aux Monstres

Après une prestation qui s'est étendue de janvier 2002 à octobre 2004 (et que je n'ai donc toujours pas terminée), Bruce Jones a quitté la série Incredible Hulk. Après une pause de quelques mois (les dates de couvertures des #76 et 77 sont octobre 2004 et mars 2005), Marvel a fait appel à une vieille connaissance en attendant de mettre en place une nouvelle direction pour le personnage. Peter David a donc repris les commandes de la série pendant presque un an, jusqu'à décembre 2005. Et même si je n'en connais pas la fin, l'arc narratif Tempus Fugit (L'Île aux Monstres en V.F.) a l'air de vouloir tirer un trait sur la période Bruce Jones, qui est même remise en question au détour d'un dialogue. 

Le #77 s'ouvre sur la vision d'un Hulk aux prises avec un requin, dont il fait son repas, puis avec une tentaculaire créature sous-marine, scènes qui alternent avec d'étranges visions du passé de Bruce Banner (avec une colorisation plus grisâtre pour marquer la différence). Le Titan Vert sort ensuite des profondeurs pour se retrouver sur une île où il reprend sa forme humaine avant d'être attaqué par un monstre bicéphale. Banner est sauvé par un couple de naufragés...mais les choses se compliquent quand ils font soudain face à un autre Hulk, de couleur grise...

Pendant plusieurs chapitres, le mystère s'épaissit et d'autres visages surgis du passé refont leur apparition. L'ambiance est assez troublante et il faut attendre le troisième numéro (le #79) pour commencer à avoir des éléments de réponses. Mais même lorsque la vérité est dévoilée, tout comme le nom du grand méchant manipulateur, la confusion continue de régner. Malgré quelques bons passages, je n'ai donc pas été convaincu par ce retour de Peter David qui se perd en s'aventurant sur la frontière floue entre rêve (ou plutôt cauchemar) et réalité.

Ces cinq numéros de Incredible Hulk se distinguent surtout par l'excellente partie graphique, signée par une équipe gagnante composée de Lee Weeks aux dessins et du regretté Tom Palmer à l'encrage.