Un monde plus dangereux qu'il n'y paraît

« Réincarné dans un autre monde » me plaît depuis les premières images. Il y a les slimes qui servent à déverser le pouvoir de Yûgi sur ses ennemis, mais, en plus, on peut compter sur la personnalisation de ceux-ci. Graphiquement, et même parfois, on a des caractères distincts. Enfin, on n'oublie jamais le côté isekai : notre héros est un ancien employé de bureau malmené par ses patrons japonais. Il est à présent dans un monde plus dangereux qu'il n'y paraît.

Et, c'est à présent à lui d'en faire baver à ses adversaires. Il a toujours ces réflexions qui font toute la richesse du titre. Il se demande encore pourquoi il a la reconnaissance des habitants après une mission réussie, par exemple. Il n'a plus l'habitude de la compassion, notamment au travail. Il en fait référence encore ici, et, on apprécie cela.

Et, ce n'est pas tout. Ici, le titre prend une dimension plus démoniaque aussi. On parle de sectes qui sont prêtes à sacrifier un nombre d'hommes et de femmes incroyables afin d'arriver de réaliser tous leurs objectifs. Autant dire qu'il va falloir la jouer fine afin de sauver tout le monde. Justement, il y aura des victimes collatérales. Dans ce monde imaginaire, il y a toujours un soupçon de réel.

D'ailleurs, la mission actuelle dans ce village attaqué par une vague de froid inédite illustre parfaitement mon propos. Ce problème est très terre à terre. Le mystère est cependant résolu de manière magique. La suite engage aussi une partie plus stratégique. Il va falloir fuir rapidement du lieu de départ vu que l'on est observé de près par des ennemis qui se croient invisibles. Le jeu démarre à ce moment-là. Il faudra se faire passer pour un être faible. Pourtant, le manque de connaissances de ce monde pourrait faire défaut à notre ami.

On passera sur la femme trop peu habillée à mon goût afin de faire une mission infiltration. L'auteur n'a pu s'en empêcher, et, l'explique sur le rabat que cela ne faisait pas partie de l'oeuvre originale de Shinkô Shotô. On lui pardonnera volontiers ses frasques tant il nous a illustré de bons moments lors de ces pages.