L'Araignée contre le S.H.I.E.L.D.

La première partie du run de Peter David sur la série Spectacular Spider-Man s'est étendue du #103 au #123 (avec quelques petites pauses). Il est ensuite revenu pour les #128 à 129 et une dernière fois pour les #134 à 136. L'histoire la plus célèbre de sa prestation reste la Saga du Rédempteur composée de deux parties : La Mort de Jean Dewolff et Le Retour du Rédempteur. Le reste est un chouïa plus inégal mais il y a encore des moments très forts comme celui qui est au coeur du #118.

Tout au long de ses épisodes, Peter David a développé plusieurs intrigues, comme celle mettant en scène l'assassin appelé l'Etranger, que l'on retrouve d'ailleurs au début de cet épisode en pleine conversation avec le Caïd. Mais ce n'est pas vraiment la partie la plus importante de Ashes to ashes. Il s'agit plutôt du point culminant de l'histoire du jeune Alexander, qui parle d'enfance battue. Le gamin a acquis des pouvoirs après avoir touché à l'invention de son père, un homme colérique et violent. Après une énième dispute, Alex, qui ne contrôle pas ses capacités, a réduit son père en cendres par accident pour éviter une énième correction et est depuis en fuite.

Alex est repéré par la police et s'enfuit en faisant exploser la voiture des flics. Spider-Man suit la trace de destruction, tout comme une unité du S.H.I.E.L.D. Les choses ne pouvaient que dégénérer dans une séquence tendue et pleine d'action menée sur un rythme soutenu. L'ensemble est de plus très agréable pour les mirettes grâce à l'excellente partie graphique signée Mike Zeck et Bob Mc Leod. 

La course poursuite se termine sur un final tragique, glaçant, qui fait toujours son petit effet. Mais en fait, ce n'était pas la fin pour le petit Alex qui est réapparu quelques années plus tard dans un Incredible Hulk du même Peter David. Selon plusieurs sources, Peter David aurait écrit une page supplémentaire qui a été coupée par le responsable éditorial Christopher Priest. Si c'est bien le cas, ce n'était pas forcément une mauvaise décision car la façon dont se termine ce #118 est restée ancrée dans ma mémoire...