Tomber et se relever

Voici l’histoire du fils du diable, « mimiphisto ». Méphistophélès, est un chef d’orchestre en son royaume des enfers qui conduit les âmes des damnés dans une cadence démoniaque. Alors que Mimiphisto doit gagner « sa première baguette » devant son précepteur, il ne se montre pas à la hauteur de ses ancêtre et décide sur un coup de tête d’aller visiter le fin fond des enfers, lui qui reste normalement à la surface. Cette bd, propose de nous raconter cette aventure.

Ce qui m’a le plus marqué dans cet album c’est son ambiance et son esthétique. C’est superbe. Pour ceux qui connaissent j’avais l’impression de me retrouver par moment dans le jeu Little Nightmares, avec ce petit bonhomme cherchant la sortie. Une BD de 80 pages qui se lit très vite, mais qui se laisse contempler, tellement on est immergé dans son univers. Découpé en 7 actes, Pierre-Henry Laporterie, nous raconte le parcours initiatique du fils du diable.

Le scénario est ensuite assez classique mais très fort de sens, l’histoire de l’enfant qui souhaite être considéré comme un adulte et plus comme l’enfant qu’il est. Mais surtout avec ses propres aspirations. Et tout le sel de cette histoire réside bien son décor, le royaume des enfers. Mimiphisto va donc aller comme ça de terminus en terminus à la rencontre de personnages tous très charismatiques qui vont le guider dans sa propre musique intérieure. Un album très poétique.

Au travers du fils du diable, cet album interroge sur le basculement entre le monde de l’enfance et le monde adulte. Grandir, en prenant des initiatives petit à petit, tomber et se relever, voici l’histoire de Mimiphisto mais finalement l’histoire de chaque enfant.