Inspiré de faits réels, le thriller maritime le plus impitoyable de l’Histoire…

Synopsis :

« 1629, la Compagnie hollandaise des Indes orientales, la plus riche société que l’Histoire ait jamais connue, affrète le Jakarta, fleuron de son immense flotte. Destination : l’Indonésie. Cargaison : assez d’or et de diamants pour corrompre l’empereur de Sumatra.

À son bord, plus de 300 personnes issues de la misère ou de la fine fleur des bas-fonds d’Amsterdam. Point commun, aucun d’eux n’aurait jamais mis les pieds à bord de cet enfer flottant s’il n’était désespéré. Attisée par l’or et la violence des officiers, la tentation d’une mutinerie grandit, faisant du Jakarta un véritable baril de poudre. Un homme est prêt à allumer la mèche pour nourrir sa cupidité autant que ses rêves de grandeur : Jéronimus Cornélius. Apothicaire ruiné, recherché par l’Inquisition, il est le numéro deux à bord. Cultivé, intelligent, charismatique, rien ni personne ne semble en mesure d’empêcher son funeste projet de massacre et de prise du pouvoir sur le navire. Personne sauf… une invitée inattendue dans ce voyage effroyable, Lucrétia Hans. Femme de la haute Société, sommée par son mari de le rejoindre en Indonésie, elle doit à sa beauté autant qu’à sa désinvolture de se retrouver aussi proche du commandant du navire que de Jéronimus qui voit en elle un objet de désir et de fascination. Innocente, perdue au milieu de cet enfer sur mer, Lucrétia Hans découvre qu’elle est le dernier rempart contre celui qui est probablement un des pires psychopathes de l’Histoire. Bon voyage… »

1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta c’est en premier lieu, un bel objet, un superbe ouvrage. Avec son vernis sélectif et son toilage de couverture. Avec des ton bleus et dorés, la couverture nous laisse déjà imaginé un peu l’histoire avec le Jakarta en pleine tempête et Lucrétia et Cornélius qui gravitent autour. On voit déjà quelques éléments assez inquiétants aussi, crocodiles, corbeaux ou encore serpents qui annoncent un funeste sort. Vient ensuite le moment où je tourne les pages doucement déjà beaucoup intrigué par cette magnifique couverture. Je découvre alors un préface de Dorison qui interpelle puis un plan du Jakarta et enfin un tracé des routes maritimes faites sur de vieilles cartes, je suis déjà complètement captivé par cette atmosphère et cette histoire qui s’annonce sordide.

Vient le début de l’histoire et déjà les dessins de Thimothée Montaigne sautent aux yeux. C’est sublime, comme souvent avec ce dessinateur. Il nous offre des scènes assez spectaculaires mais surtout maitrise très bien l’expressivité de ses personnages. Je pense au premier plan où l’on découvre Cornélius page 16, son regard intense à l’air très réel, c’est extraordinaire. Quel portrait ! On a vraiment l’impression par moment d’avoir des acteurs sous les yeux, et cette histoire fait très cinématographique, et je serai pas étonné dans quelques temps de découvrir cette histoire sur le petit écran.

Côté scénario, c’est pareil je suis rarement déçu du travail de Xavier Dorison. Je ne connaissais pas du tout cette histoire et je découvre complètement Jéronimus Cornélius. Ce premier album nous embarque pour 130 pages que l’on ne voit pas passé malgré les nombreux dialogues. C’est captivant de bout en bout et c’est très bien mené. Une histoire aux multiples rebondissements avec des personnages vraiment marquants, très affirmés et ultra charismatiques. On pourrait presque tous les citer tant chacun à sa place à bord du Jakarta, chacun va à sa manière porter cette histoire et tous, vont changer d’état d’âme au cours de ce voyage. Au travers de tous ses personnages on retrouve ici un portrait sur la noirceur de l’âme humaine. C’est stupéfiant. D’ailleurs on pourrait croire également que le Jakarta à une âme lui aussi, il parait tellement vivant. Et on le voit lui aussi sombrer dans la noirceur, au départ fier et droit et puis la tempête dans tous les sens du terme…

Au final, un premier tome d’un diptyque consacré à l’une des pages les plus sanglantes de l’histoire maritime, ce thriller psychologique revient sur un récit effroyable où se sont mêlés mutinerie, naufrage, massacre et survie. Le tome 2 est déjà annoncé, intitulé l’île rouge, où l’on va découvrir beaucoup plus en détail Jenonimus Cornélius, très mal embarqué à la fin du tome 1. Un très grand oui pour moi, j’ai été captivé du début à la fin, notamment grâce au dessin de Thimothée Montaigne qui permet une immersion instantanée dans ce récit.

En bref

Bon voyage...

10
Positif

Un objet livre superbe, très belle édition

Un récit qui dépeint une humanité remplie de noirceur

Des dessins offrant à la fois des scènes spectaculaires mais aussi des portraits très expressifs

Un bateau qui a l'air vivant

Negatif

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