The exspawnables

Si la saga des multi spawn prend définitivement son envol, ses séries spin off m’ont pour l’instant paru assez inégales. “King Spawn” est prometteuse mais a du mal à se démarquer de la série mère et “Gunslinger Spawn” est du grand n’importe quoi qui amène en plus des incohérences à la saga. Ainsi, il me manque cette série qui amène du liant à l’univers, de la cohérence et éclaircit un peu les mystères disséminés un peu partout qui ne trouve même pas de début de réponse parmi toutes les séries.

Ainsi commence “The scorched” et, mine de rien, elle remplit parfaitement son office.

Miss Spawn se voit devenir la leader d’une équipe rassemblant l’ensemble des Spawn et anges qui travaillent autour d’Al. Et le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’a pas froid aux yeux puisqu’elle emmène de suite l’équipe à l’est pour affronter une milice russe qui joue avec… les pouvoirs du spawn peste !

Je ne m’y attendais pas mais “the scorched” m’a vraiment plu. Attention, on est loin de l'œuvre intelligente et fine évidemment mais elle fait ce que j’attendais d’elle : Sean Lewis et Todd McFarlane font vivre le supporting cast en respectant la caractérisation et en faisant avancer l’univers tout en répondant aux zones d’ombre. En fait, cette série est tout simplement les “expendables” version Spawn et ça fonctionne à fond !

Du coup, le titre s’affranchit des limites de narration de McFarlane : c’est efficace, l’action est omniprésente, les gros sabots aussi vu que c’est du spawn, mais ça rend bien. Il y a du sang, c’est “dark” tout en restant fun sans être chiant à lire ni faussement compliqué. Du coup, le titre est fluide à lire et permet ainsi d’apporter de vraies réponses, ici sur le spawn peste principalement mais aussi sur d’autres personnages ce qui est très agréable et même gratifiant si vous avez suivi l’ensemble des séries.

Cerise sur le gâteau, la série a le luxe d’avoir Stephen Segovia, artiste philipin que j’adore, qui livre de très belles planches, iconiques et dynamiques tout en parvenant à mettre en valeur les différents héros. Il reste dommage qu’il n’aie pas pu faire tous les épisodes mais il est bien remplacé par le brésilien Paulo Siqueira qui réussit à pallier son absence par moment. Le duo est fait pour ce genre de récit d’action qui tâche : très bon choix !

En somme, “The scorched” s’avère être un bon petit plaisir coupable qui parvient en plus de vraiment exploiter le potentiel du Spawn Universe : pourvu que ça dure !