J’ai fait un rêve

A rebours de ce que nous montre l’actualité avec le dictateur russe va-t-en-guerre, cette uchronie, et c’en est d’autant plus une, s’attache au personnage de frère de JFK, Bobby (pas Ewing, l’autre, Kennedy).

L’histoire se situe en 1968, après l’assassinat de JFK, en période d’élection, dans laquelle Robert Kennedy est opposé à Nixon. Et Bobby a fait un rêve pour le monde, au-delà même des USA, un rêve de paix, de désarmement et de combat des dictatures de tous ordres. En pleine guerre froide, serait-il un doux rêveur, un hippie peace and love ? Il ne semble pas. Bobby poursuit son rêve avec un pragmatisme politique et des rancœurs assumées.

Le scénario est, comme souvent dans la série, très bien mené, tendu et rapide. Les personnages secondaires ont de l’importance et de l’épaisseur de caractère.

Au travers des personnages, c’est l’Amérique de ce temps, où ségrégation, lobby des armes et mafia s’entrecroisent. Le choix de la violence ou de la paix est souvent présent, dans les dialogues, au fil des phases de l’histoire. Un choix complexe qui est d’une sanglante actualité.

Le dessin est réaliste, dans une mise en page version gaufre, classique, mais efficace pour maintenir la tension du récit.

Avec ce premier tome d’un nouveau diptyque, le lecteur est plgongé dans un double questionnement : Robert Kennedy sera-t-il le nouveau président des USA, et trouvera-il les coupables de l’assassinat de son frère, JFK ?