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Critique de Insomniaques #8

par Tampopo24 le dim. 5 mars 2023 Staff

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Dépasser la maladie et juste vivre !

Insomniaques est un titre discret, au point que j'oublie à chaque combien sa simplicité en fait en réalité toute sa force. Une belle pépite d'émotion !

Dans ce tome, l'auteur se centre, avec justesse et sans jamais tomber dans le pathos, sur la maladie de coeur d'Isaki. Celle-ci vit avec depuis toujours, avec la peur qu'elle occasionne, avec les limites qu'elle lui impose. Mais l'adolescence venant, elle a marre et on la comprend. Elle a envie de liberté, elle a envie d'expérimenter. C'est ce que va nous conter l'auteur avec une belle émotion.

De l'aveu de sa maladie à son petit ami Ganta, en passant par les examens clés qu'elle doit passer et qui la stressent tant, nous sommes aux côtés d'Isaki à vivre cela. Pourtant l'auteur n'en fait jamais trop. Il en fait le focus de l'histoire ici mais pas son essence. Ainsi, il coupe cela par de si beaux moments de vie que c'est plus celle-ci que l'on célèbre que la maladie et on est touché !

J'ai adoré voir grandir Isaki dans ce tome. La voir prendre son état par les cornes pour avancer. Elle ose en parler à Ganta. Elle ose s'affirmer auprès de ses parents. Elle ose confier ses inquiétudes à ses proches. Et elle ose enfin faire avancer leur projet de vie à Ganta et elle. Superbe ! Cela n'a pourtant rien de facile et l'auteur nous conte pourtant cela l'air de rien au détour de leurs petits moments à deux, de leurs discussions avec leurs amis, de leur soirée d'observation avec leur prof. L'auteur fait mine de rien mais tout en dit très long.

On sent que les planches sont chargés d'émotion derrière ces rien qui sont capturés. Saisir l'instant présent à un sens encore plus intense ici avec quelqu'un dont la vie peut s'arrêter en un instant depuis toujours, mais également avec quelqu'un qui a la force de se lever chaque jour malgré tout. On cerne de plus en plus les forces et les faiblesses d'Isaki, sa joie de vivre et sa peur de dormir, d'où ses insomnies. Elle forme un très joli couple, vraiment émouvant avec Ganta qui, lui, sait trouver la bonne distance avec cette maladie et ce qu'elle implique. C'est un garçon qui semble banal, mais qui est fort, solide et rassurant, tout en sachant assumer ses failles. Il me plaît énormément.

Et Makoto Ojiro capture tout cela entre ses pages à l'aide d'un dessin plein de nostalgie et d'émotion où on sent toute la réflexion qu'il met dans chaque cadrage pour bien faire ressortir ses intentions. Ce n'est pas surprenant à partir de là que son héros se passionne pour la photo pour capture le présent, l'auteur en fait de même avec son dessin. Nous refermons ainsi ce tome réconfortés et le coeur bien au chaud après avoir vu nos héros évoluer encore une fois si joliment et nous quittant sur une danse pleine d'espoir.

En bref

Parents, maladie ou typhon, rien n'arrête plus nos héros dans leur soif de liberté toute fraîche dans cette adolescence si joliment capturée par un auteur inspiré qui nous offre des moments de pure poésie et mélancolie dans ses tableaux magique. Un titre discret mais qui mériterait assurément plus d'être découvert de tous les amoureux des belles histoires de vie.

9
Positif

Un tome plein d'émotions positives

Un beau récit sur la maladie et la force des malades pour avancer

Un grand désir de liberté

Une héroïne qui s'affirme

Une douceur et une poésie communicatives dans les dessins

Negatif

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