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Critique de Insomniaques #13

par Tampopo24 le dim. 13 oct. 2024 Staff

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Clore le chapitre de l'adolescence

Avec cet avant-dernier tome, Makoto Ojiro continue à déployer sa science de la narration simple et sans effort qui pourtant apporte une grosse dose d'émotion.

Quand on regarde ses planches et ses histoires, on peut trouver l'ensemble un peu vide, un peu classique, un peu passe partout, mais quand on s'y plonge, c'est la nostalgie des années lycée, la beauté des relations et émotions maladroites qui nous frappent et nous pénètrent. C'est juste beau, humain et émouvant.

Dernière année pour eux au lycée, les examens se profilent pour la suite, c'est l'occasion des dernières virées ensemble, des visites de campus et des révisions. Entre profiter de la vie et être sérieux, nos héros tracent une ligne de crête à laquelle ils se conforment pas mal. On prend plaisir avec eux à se balader dans Osaka et à découvrir ses spécialités culinaires et culturelles quand ils s'y rendent. On s'amuse de la mise en scène gentiment loufoque des révisions de notre petite couple avec un faux suspense rigolo savamment entretenu. Ça fleure bon la vie, les bons sentiments, les beaux souvenirs. J'aime cette manière de capturer la fin de l'adolescence.

Cependant, il ne faut pas oublier qui sont Ganta et Magiri : deux insomniaques qui ne le sont pas pour rien. Et tout ressurgit d'ailleurs dans ce tome : leurs peurs, leurs angoisses et les larmes qui vont avec qui permettent enfin d'évacuer. Magiri doit passer des examens à nouveau et le couperet tombe, mais l'autrice ne conte absolument pas cela comme un drame, comme le font bien trop d'auteur, non, elle ne tombe pas dans le piège. C'est plutôt l'occasion de reprendre une bouffée de courage et de vérité, permettant à Ganta d'enfin se libérer du poids qui pesait sur lui et le rendait insomniaque depuis toujours. On est touché par son histoire, si simple, si banale, et pourtant si traumatisante pour un enfant, qu'on comprend que ça le marque toujours. 

Avec une narration des plus économes, Makoto Ojiro nous conduit ainsi dans ce nouveau tome sur une nouvelle ligne de crête des plus émouvantes où la fin de l'adolescence se couple avec des souvenirs qu'ils garderont à jamais mais aussi une thérapie personnelle poignante et inattendue. L'auteur nous montre qu'il n'y a pas besoin d'en faire des tonnes pour faire passer une émotion, que ce soit lors de leur voyage de groupe où une déclaration vient nous surprendre où lors de leurs derniers moments à deux avant le grand jour. Tout s'achemine vers un final plein d'émotion avec à chaque fois les pièges dressés sur leurs chemins évités. Qu'est-ce que j'aime ! 

En bref

Avec une narration des plus économes, Makoto Ojiro nous conduit ainsi dans ce nouveau tome sur une nouvelle ligne de crête des plus émouvantes où la fin de l'adolescence se couple avec des souvenirs qu'ils garderont à jamais mais aussi une thérapie personnelle poignante et inattendue. Tout s'achemine vers un final plein d'émotion avec à chaque fois les pièges dressés sur leurs chemins évités. Qu'est-ce que j'aime !

8
Positif

Une narration économe et poignante pourtant

Une belle capture de l'adolescence et ses derniers instants

De doux moments entre amis et amoureux

Des instants poignants qui ne tombent pas dans le mélo

Negatif

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