Vengeance amère

Les auteurs se réapproprient le roman d’Alexandre Dumas pour le transposer dans le XXIe siècle. A la base, le même pitch, un homme qui revient chez lui, à qui tout réussi. Il prend le job d’u autre avec le risque qu’il mette fin à ses malversations et est amoureux et réciproquement d’une femme dont un autre, l’ami d’enfance de cette dernière, voulait faire son épouse pour la vie.

Transposé aux USA aujourd’hui, cela donne un soldat revenant au pays, et gravissant les échelons d’une société de reconstruction intervenant en lien avec l’armée américaine en Irak. L’obtention des marchés pour cette société dépendent de quelques généraux et intermédiaires qui se graissent la patte au passage. L’homme, Sam, devient la cible d’un complot. Il est enfermé, au secret, dans une prison hors des USA, pour soutien aux terroristes islamistes. La jeune femme se remarie avec le délateur, le magouilleur devient de plus en plus riche. Sam, l’homme enfermé à tort, rencontre un homme lors de sa longue incarcération, qui va l’élever et le faire grandir, en humanité mais l’amener aussi dans la découverte de la vérité des trahisons et sur le chemin de la vengeance. Comme dans le roman, il lui donne, à sa mort, les moyens financiers d’assouvir sa vengeance. Ce deuxième tome du triptyque donne les prémices de celle-ci. Victor Sirvin, l’équivalent du Comte de Monte-Cristo, s’immisce dans la vie de ses accusateurs ; Tout d’abord en sauvant un jeune homme, ensuite en achetant un tableau, puis en participant à la campagne du mari de son ex-amour, qui selon lui l’a trahie en ne l’attendant pas. Peu à peu la toile se déploie et on suppose que le filet va se resserrer dans le dernier tome.

Les illustrations sont vives, très colorées, et la BD se lie comme un roman d’aventures politico-financières, un peu à la Largo Winch.

Une revisite du roman qui plonge le héros d’Alexandre Dumas dans le monde sombre de la politique et des marchés militaires truqués.