Un recueil de nouvelles policières.

15 auteurs pour 11 récits ce crimes "parfaits"… enfin peut-être!

Comme tous les albums de ce genre, chacun appréciera plus ou moins telle ou telle histoire selon ses goûts. Styles d'écriture et de graphismes sont variés : réalisme ou non, couleurs ou N&B, fins morales ou pas du tout.

Dans ce recueil, j'ai particulièrement aimé les nécrologies d'un personnage participant aux histoires et écrites par d'Anaïs Bon.

Avec "Une danse?", Gess nous replonge fin XIXe siècle dans le milieu des prostituées et des proxénètes avec une nécrologie de Momo-Main-Lourde. De quoi évoquer Casque d'Or.

Richard Guérineau raconte l'histoire d'un bourreau (un vrai qui manie la guillotine) dans "Le crime de Séraphin Bouchet" avec nécrologie de Séraphin Bouchet. Un mystère final intrigant.

Inaki Holgado et Adrien K. Seltzer parle d'un audacieux vol de bijoux dans "Cry me a river" (de diamants, bien sûr) accompagné d'une nécrologie du malheureux bijoutier Louis Maubutier. Pas de mort cette fois-ci.

Chabouté évoque avec ses graphismes très noirs la mort de J.F.K. dans "12h30", avec la nécrologie du président bien sûr!

"Le train pour Paris" permet à Pascal Rabaté de mettre de l'humour noir dans ses graphismes en N&B accompagné par la nécrologie d'Albert Pichon, la victime.

Jean-Philippe Peyraud et Cyril Liéron ont joué sur une trichromie en bleu et rouge… et noir pour la conclusion d'une enquête faite par un détective privé accompagné de sa nécrologie.

Dans "Meurtres en abyme", Tony Sandoval et Miceal Beausang O'Griafa orchestrent une enquête dans le milieu de l'art contemporain et la nécrologie du sculpteur Seth Ichabod Krayne nous en apprend un peu plus sur lui.

Emmanuel Moynot joue sur un registre plus classique du roman noir dans "Le pépère" avec une nécrologie d'Edwige… et les autres.

Jean-Paul Krassinsky met en scène "Le perfectionniste", peut-être un hommage aux films des années 1950 comme "'homme au masque de cire"? La nécrologie est celle de l'Art.

Avec "Danse Macabre", Cyrille Pomès raconte une histoire de survivants d'un naufrage et la nécrologie est celle de l'Espoir.

"Le crime parfait" est l'histoire finale mise en scène par Christian De Metter… la seule qui se passe dans un futur dystopique où j'espère ne pas avoir à vieillir. Avec une fin lumineuse sans nécrologie, cette fois-ci.

J'ai beaucoup aimé cet album aux histoires si différentes mais pour la plupart brillantes dans les scénarios et dans les graphismes.

J'ai juste une petite réserve sur les fonds noirs de certains pages qui gardent la trace des doigts que l'on a posé dessus.

À découvrir pour les amateurs de nouvelles policières et/ou d'humour noir.