Plus un récit sur l'amour paternel qu'une nouvelle de SF crédible

Belgrade est sous les bombes d'une guerre. Aleksander veut permettre à sa petite fille Katya de guérir de sa récente greffe de rein sans devoir se réfugier en permanence dans une cave. Il a mis au point un programme qui lui permet de repérer un point précis sur terre où créer une perturbation climatique créant un brouillard sur sa ville. Mais celui-ci demande de telles capacités de calcul que seul un supercalculateur peut analyser les données météorologiques nécessaires… et il n'a pas directement accès à un tel appareil.

J'ai trouvé ce tome nettement moins bon que les précédents de la série. Cela ne remet pas en cause le talent de dessinateur de Dan Panosian qui présente des personnages expressifs et des paysages très réussis. C'est plutôt le scénario qui ne m'a pas intéressée. C'est sans doute mon passé professionnel avec création de programmes de calcul (moins gourmands en données que celui du livre). C'est aussi parce que j'ai connu des chercheurs devant travailler sur le seul ordinateur Cray II de l'époque en France; ils m'avaient expliqué qu'il fallait passer par un autre ordinateur en liaison avec le supercalculateur et que des opérateurs spécialisés s'en chargeaient. Donc l'accès un peu trop simple et non surveillé du Cray de l'histoire m'a déstabilisée et a décrédibilisée le scénario à mes yeux.

En plus le côté dépenses fantastiques à foison pour explorer les points dans le monde entier m'a semblé absurde pour un personnage apparemment non soutenu par un gouvernement quelconque. Si je fais abstraction de ma "déception scientifique", c'est une belle histoire sur l'amour d'un père pour sa fille et des folies qu'il est prêt à faire pour elle, dont les dépenses folles en billets d'avion et autres transports.

Le plus faible des futurs de Liu Cixin pour le moment. J'espère que les 3 restants me réconcilieront avec la série.