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Critique de X-men - Dieu Crée, L'Homme Détruit

par Le Doc le ven. 25 août 2023 Staff

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Dieu créé, l'homme détruit...

Les X-Men ont commencé l'année 1982 en étant parodié par Kitty Pryde sous forme de personnages de contes de fées avant d'être projetés dans l'espace dans une saga au long cours. Parallèlement, une aventure au ton différent était publiée dans les pages de la collection Marvel Graphic Novel, qui permettait aux auteurs de tenter des choses différentes et pour l'éditeur de passer d'un genre à l'autre. God Loves, Man Kills (connu en France sous le titre Dieu crée, l'homme détruit) débute par une scène très difficile, l'assassinat de deux enfants par une milice raciste parce qu'ils sont nés mutants. L'une des entames les plus marquantes de l'histoire des titres mutants avant l'introduction de celui qui allait être l'un des adversaires les plus impitoyables des héros, le Révérend William Stryker...

Aux origines du projet, cette ouverture devait être très différente puisque c'est Magneto qui devait mourir suite à l'attaque des Purificateurs de Stryker. Le regretté Neal Adams avait été engagé pour dessiner le bouquin avant de quitter le projet pour des raisons contractuelles après seulement six pages terminées. L'histoire a alors été repensée pour convenir un peu plus au style de son remplaçant, Brent Anderson, qui était surtout connu pour sa prestation sur le Ka-Zar de Bruce Jones. Loin des jungles de la Terre Sauvage, le travail d'Anderson se prête bien à l'environnement plus sombre et plus urbain de Dieu crée, l'homme détruit, avec un travail nuancé de Steve Oliff aux couleurs. 

Si l'album est bien ancré dans son époque avec l'émergence des prédicateurs télévangéliques qui fut l'élément déclencheur de l'inspiration de Chris Claremont, ses thèmes restent encore tristement d'actualité. La menace vient d'abord du pouvoir des mots...des mots utilisés pour dresser une partie de la population contre une autre, des mots qui peuvent faire mal même entre des personnes qui se connaissent bien (voir la scène entre Kitty et sa prof de dance Stevie Hunter). La tension est présente dès les premières pages et ne se relâche jamais, avec des points de l'histoire repris à l'écran par Bryan Singer pour son deuxième X-Men (Magneto qui aide les X-Men, Xavier manipulé par Stryker...). Le drame est poignant, le final palpitant et j'ai toujours apprécié la façon dont Claremont a réglé le face-à-face entre les X-Men et William Stryker.

Pendant longtemps, le statut canonique de Dieu créé, l'homme détruit a été maintenu dans un certain flou. Ce n'est qu'à la sortie de X-Men 2 que ce Marvel Graphic Novel a rejoint officiellement la continuité avant d'obtenir une suite (qui ne s'imposait pas) dans les pages de la série X-Treme X-Men.

En bref

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