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Critique de Hellboy #18

par Le Doc le ven. 8 sept. 2023 Staff

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Je le savais ! C'est cette maudite confrérie héliopique de Ra !

Publiée aux Etats-Unis entre octobre 2021 et mars 2022, Le Club de la Lanterne d'Argent est une mini-série en cinq parties qui réunit Mike Mignola et plusieurs de ses collaborateurs réguliers, noms bien connus des lecteurs de son univers comme le scénariste Chris Roberson, les dessinateurs Ben Stenbeck et Christopher Mitten et la coloriste Michelle Madsen. La structure du récit prend la forme d'une anthologie puisque chaque numéro raconte une histoire différente en suivant un fil rouge assez savoureux. Et l'ensemble permet d'avoir une belle illustration de l'aspect interconnecté de l'Hellboyverse...

En 1953, Hellboy et son père adoptif le professeur Bruttenholm sont à Londres pour aider un ami à enquêter sur des apparitions fantomatiques. Ils font une petite pause pour rendre visite à Simon Bruttenholm, l'oncle de Trevor, qui les attend au pub Monk's Head, là où se rassemblaient des décennies plus tôt le Club de la Lanterne d'Argent, des aventuriers du surnaturel qui étaient en quelque sorte les précurseurs de Hellboy et du B.P.R.D. à l'ère victorienne. Ce club comptait notamment dans ses rangs le Witchfinder Edward Grey, Sarah Jewell, Lady Bay et le Major Singh. Simon va évoquer ses souvenirs du Club tout au long d'une très longue nuit où la bière va couler à flots...

Graphiquement, Ben Stenbeck et Christopher Mitten se sont bien répartis les tâches : le premier s'occupe du fil rouge dans les années 50 (et si ces scènes consistent principalement en trois personnages attablés, le dessinateur ne les rend pas statiques pour autant et sait glisser d'amusants détails, comme les réactions de Trevor quand il se rend compte que son tonton n'a toujours pas fini de remonter le fil de sa mémoire) et le deuxième des enquêtes des membres du club, en soignant comme à son habitude l'atmosphère horrifique (les designs des créatures sont excellents) qui s'accorde parfaitement avec des petites touches d'humour bien dosées...

Les dialogues de cette petite bande sont en effet pétillants. Il y a un respect évident entre eux...et ils aiment aussi s'asticoter un peu, ce qui s'exprime par exemple par le gag récurrent de l'obsession du Witchfinder pour la Confrérie Héliopique de Ra, ses ennemis intimes, qui donne lieu à un moment souriant dans la cinquième et dernière partie. Le quatrième numéro implique des loup-garous et fait revenir Yad Tovich, apparu pour la première fois dans le one-shot Long Night at Goloski Station, pour une chasse bien imbibée à la chute croustillante.

Le Club de la Lanterne d'Argent est donc une mini-série réussie, une belle occasion de retrouver en un seul album de nombreux enquêteurs du paranormal créés par Mike Mignola pour cinq histoires bien ficelées...et d'une période à l'autre, tout finit autour d'une bonne pinte!

Buvons aux jours de gloire ! Ca a vraiment du être quelque chose !

En bref

La partie sketchbook est toujours aussi bien fournie, entre les études de couvertures et des extraits de pages aux différents stades de production.

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