Voyage collaboratif

Petite aventure fantastique me rappelant l’ambiance de certains shojos des années 90 que j’aimais bien lire à l’époque, j’ai été contente d’y retourner même si ce tome fut parfois un peu trop « tranches de vie » pour moi. Heureusement la camaraderie et les bons sentiments ont fait le reste !

J’avais été séduite dans le premier tome par le décor fantastique sur fond de kami, himiko et autres temples, surtout avec sa petite touche moderne portée par cette école où ils apprennent à devenir des divinités avec les mêmes schémas classiques de voyages scolaires avec épreuves par exemple. Nous retrouvons un peu de cette ambiance dans cette suite mais pas assez, c’est sympathique mais il manque quelque chose cette fois malgré de beaux développements de personnages.

La dynamique du tome repose d’ailleurs plus sur les relations des personnages que la dimension fantastique de l’oeuvre en fait. Avec une héroïne comme Nagi qui n’a pas de pouvoir s’exprimant librement comme les autres, cela pousse son équipe à envisager les choses différemment. Et je me suis plu à les voir interagir entre eux, trouver des solutions ensemble sous son émule en coopérant et en utilisant les forces de chacun. C’est un beau message.

Cela a permis de découvrir plus l’un des membres du groupe : Tota, qui a un passé familial qui semble assez rude et pour qui la collaboration est difficile. Mais avec l’aide du caractère lumineux et entraînant de Nagi les choses vont changer et on va le voir à l’oeuvre. J’ai aimé découvrir une Nagi, force motrice, de son groupe. C’est chouette de voir une outsider bouger tout le monde. Et il reste encore tellement de choses à développer chez ses personnages, qu’on a de quoi faire !

Le seul hic, c’est que donc nous sommes vraiment dans du tranche de vie, limite dans du développement personnel, et que le fantastique que j’aimais tant est un peu passé à l’as. Il est encore là mais il a peut d’incidence et d’utilité dans l’histoire, du moins pas comme j’aimerais. C’est même presque plus un ressort comique qu’autre chose; à l’image du kami Tsukuyomi, qui est tellement en décalage avec ce qu’on imagine de lui. C’est amusant, sympa, mais j’attendais un peu plus, je l’avoue.