Ma comète !

Souvent les éditeurs sortent deux tomes en même temps parce que c’est un peu devenue la mode de faire ça pour lancer une série, mais parfois cela se révèle utile et pertinent. Ce fut le cas pour Though I am an inept villainess dont le premier tome ne m’avait pas entièrement convaincue mais où la suite a su me faire revoir ma copie.

Assez critique sur le premier tome malgré un joli décor, je suis ravie de voir que plusieurs de mes bémols sont revus et corrigés dans cette suite grâce à un fort joli travail sur les personnages que je n’attendais pas. Je pensais vraiment que les auteurs étaient à fond sur leur univers et qu’on en resterait là. Je suis ravie d’avoir tort.

Dans le premier tome, c’était l’antagoniste, Keigetsu celle qui a pris la place de Reirin qui avait animé le tome. Cette fois, c’est au tour de Reirin elle-même de prendre les rênes dans ce nouveau corps qu’elle apprécie temps et avec cette nouvelle place inattendue, montrant la belle et forte âme qu’elle est. Un processus narratif assez classique mais des plus efficace grâce à une mise en scène dynamique et rythmée qui alterne moments fantastiques, intimes et plus publics, mais aussi magie, art de la scène et drame plus personnel. Bravo pour ces variations !

J’ai beaucoup aimé voir la nouvelle Reirin s’affirmer et se développer ici. Je l’ai trouvé belle dans sa relation avec sa suivante, dénigrée partout, mais qu’elle prend sous son aile et défend envers et contre tous, montrant le caractère explosif qu’elle peut avoir. Ce réveil de ce personnage un peu trop fade et tranquille dans un premier temps m’a beaucoup plu. C’était entraînant de la voir relever ainsi la tête, affronter ses contradicteurs et tenir tête à tous, poussant parfois quand même assez loin, mais se faisant ainsi remarquer.

De la même façon, j’ai trouvé sa relation avec sa nemesis fort intéressante car on ne s’attend pas à une alliance ou une entraide entre elle et Keigetsu. Que celle-ci vienne chercher de l’aide auprès d’elle après avoir remarqué ses problèmes de santé était inattendu et c’est justement ce qui a relevé le niveau de la série. La surprise est enfin de mise et ça fait plaisir à voir. Pas étonnant du coup, que beaucoup de monde se posent des questions sur elles, une jolie façon d’aborder le thème de l’identité au-delà des apparences et l’importance d’aimer quelqu’un pour ce qu’il est et non son apparence. D’ailleurs, le retour sur la rencontre entre le Prince et Reirin était fort pertinent en cela, permettant de découvrir que non, il ne l’aime pas juste parce qu’elle est jolie et danse bien.