Version au plus proche de l'original !

Succès de librairie aussi bien en France qu’au Japon, après avoir connue une première adaptation chez Ki-Oon, Les carnets de l’apothicaire reviennent une seconde fois chez Mana Books avec une version promise comme encore plus fidèle au light novel d’origine et j’ai envie de le croire au vu de ma lecture de ce tome 1. 

Après une première version venant du Big Gangan de Square Enixc’est à nouveau un seinen qui nous est proposé, mais avec quelques tomes de plus : 17 en cours au Japon contre 12 pour le précédent et il vient cette fois du Sunday GX de Shogakukan. Les auteurs changent également. Si on retrouve Natsu Hyuuga, l’autrice des light novel, au scénario, c’est Minoji Kurata, scénariste et dessinatrice d’Assassin’s Creed – Blade of Shao Jun qui officie cette fois aux dessins avec l’aide de Touco Shino aux personnages, ce qui donne un ton différent, peut-être plus adulte et mature avec ses dessins moins ronds et plus ciselés, mais tout aussi beau. L’éditeur a aussi bien fait les choses avec cette belle dorure rouge à froid sur le titre du tome 1, offrant un certain cachet.

Pourquoi publier et lire une histoire que l’on connaît déjà ? Beaucoup se poseront la question. J’ai envie de répondre, que c’est la même chose que pour ceux regardant films/séries Tv et lisant l’oeuvre d’origine, ou encore ceux lisant un manga et sa version en animé ou en light novel. Quand on aime, on ne compte pas ! Et j’ai adoré replonger dans l’ambiance des débuts des Carnets de l’apothicaire mais avec un rythme différent, des choix de narration différents et un trait différent, qui changent quand même pas mal l’ambiance.

Dans les grandes lignes, soyons francs, c’est la même chose. On retrouve Mao Mao, une apprentie apothicaire, qui se fait enlever pour travailler comme domestique dans le harem de l’Empereur de Chine. Par un concours de circonstance, elle va mener l’enquête sur les maladies troubles des enfants de l’Empereur et de deux concubines rivales. Puis de fil en aiguille, elle sera la personne ressource de l’eunuque en charge du harem : Jinshi, dès qu’il y aura une enquête à mener. Aucun changement ici. Les enquêtes sont également les mêmes, dans le même ordre, avec les mêmes résolutions. Non, le changement est ailleurs.

L’éditeur nous promet une adaptation au plus près des romans, sans ajout et délayage. Il a raison et j’ai apprécié cela. Quitte à relire une histoire déjà connue, cela m’a plu qu’on aille à l’essentiel, sans que cela ne gâche rien du tout du développement de l’intrigue ou des personnages et de l’attachement qui va venir pour eux. J’ai apprécié que l’humour soit plus tempéré et mieux dosé que dans l’autre version, cela m’a offert une version plus sérieuse qui m’a plu, le décalage entre Mao Mao et l’exubérant Jinshi se faisant encore plus sentir, mais avec une pointe de réalisme quant à ce qui se passe dans ce lieu clôt. Parfois dans l’autre version, tout est un peu trop tourné en dérision et exagéré, ce qui fait perdre de son impact à ce qui est dénoncé. Ici, le ton est plus grave et quand on parle d’empoisonnement, cela fait autre chose !

Les deux versions peuvent donc très bien se compléter. L’une plus légère, avec un trait plus rond, un humour plus présent. L’autre plus sérieuse, avec un ton plus grave, des dessins plus ciselés qui vont bien avec et une histoire plus condensée et efficace. J’ai notamment aimé que les poitrines voluptueuses soient moins exagérées. J’aime les deux mais je suis contente qu’il y ait eu un décalage dans leur parution comme ça je prends plaisir à y revenir, plutôt que de lire deux fois la même chose en parallèle. J’avais besoin de ce temps de latence, comme quand je relis une saga, j’ai besoin de temps entre deux lectures.

En bref

C’est donc avec un réel plaisir que j’ai lu cette nouvelle version d’une histoire désormais bien connue mais dans une proposition différente : plus mature, plus sérieuse, plus concise. J’avais peur que cela soit trop répétitif mais j’aime cette variation sur un même thème avec un temps de décalage avec le premier. J’ai pris plaisir à retrouver l’héroïne, ses enquêtes, sa vie dans ce lieu clôt avec ses manigances, le tout avec un trait différent mais tout aussi séduisant dans son genre. J’ai hâte de revivre la suite de ses aventures et peut-être même de doubler la première série vu son rythme plus rapide.

7
Positif

Le plaisir de retrouver un univers connu mais avec des variations

Un ton plus sérieux et grave

Une histoire plus concise

Un humour mieux dosé

Un univers d'enquête toujours aussi prenant

De beaux dessins fins et ciselés

Negatif

Peut-être n'aurez-vous pas envie de relire des histoires connues d'avance

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