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Critique de Madeleine, résistante #2

par vedge le lun. 2 oct. 2023 Staff

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Mon maquis, c’est Paris

« Aucune cause n’est jamais perdue, sauf si on abandonne ». Ainsi écrit Madeleine Riffaud dans le préambule du premier tome. Convaincue de participer à l’indispensable devoir de mémoire par Raymond Aubrac, Madeleine, aidée par son mai et co-scénariste Jean-David Morvan, raconte sa vie, depuis son entrée en résistance, encore mineure, jusqu’à, pour l’instant, son arrestation à la fin de ce deuxième tome.

Courageuse jeune fille au cœur d’une période tragique, entre larmes, bruit des armes, toujours garder la foi, comme un manteau, sur soi. Foi dans des lendemains libres et plus sereins ; Un espoir indéfectible pour tenir jusqu’au lendemain.

Madeleine nous raconte son maquis « et (son) maquis c’est Paris » nous dit-elle. Gravissant les échelons de la résistance, de petites en grandes missions, elle devient « chef » comme elle n’aime pas qu’on la nomme. Après le débarquement, la lutte devient plus dure des deux cîtés et les résistants souhaitent marquer les esprits par la lutte armée et l’assassinat. Madeleine y prend part, suit au décès d’un proche, tuant un officier en uniforme, même si elle le dit elle-même, « ce qui est malheureux, c’est qu’il y a toujours un homme dedans ». Elle est alors arrêtée et torturée.

Le dessin de lavis bleus, traitant le blanc comme une pleine couleur, de l’innocence perdue, du Paris défiguré, du ciel qui n’a plus de saison. Dessin sensible, pictural. Le traitement des ombres dans ces visages de haine ou de souffrance, est impressionnant. Et comme un tableau final, avec un texte minimal, cette figure sombre qui a suffisamment de force derrière ces ecchymoses qui marquent un corps brisé qui se fixe un ultime défi : tenir pour sauver ce qui peut l’être, les autres, les compagnons, le combat, quand pour soi tout est fini.

Un récit poignant par sa vérité crue, d’un combat quotidien des résistantes et résistants, connus et inconnus, émergeant de la mémoire d’une des dernières résistantes en vie, pour transmettre cet indispensable devoir de mémoire.

En bref

Un récit poignant par sa vérité crue, d’un combat quotidien des résistantes et résistants, connus et inconnus, émergeant de la mémoire d’une des dernières résistantes en vie, pour transmettre cet indispensable devoir de mémoire.

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