Un jour viendra...

La publication de L'Ere d'Apocalypse s'est terminée à l'été 1995...et il n'a pas fallu longtemps pour que Marvel revisite sa saga à succès. En 1996 et 1997 sont ainsi parus deux numéros spéciaux intitulés Tales from the Age of Apocalypse dont l'action se déroule chronologiquement avant le one-shot X-Men Alpha qui était le point de départ officiel de l'event. Le premier est écrit par Scott Lobdell, dialogué par Ralph Macchio et dessiné par Joe Bennett pour une histoire qui s'intéresse au camp des bons, les X-Men de Magneto, derniers espoirs de cette autre réalité où la mort de Charles Xavier a précipité les plans de conquête mondiale d'Apocalypse. 

Un jour viendra... débute in media res, alors que Magneto et son équipe tentent de délivrer un humain important dans la lutte contre Apocalypse, un certain Robert Kelly, d'un temple d'Amérique centrale converti en camps de prisonniers. Les adversaires des héros sont deux vilains classiques, Diablo et l'Homme Absorbant...et d'une réalité à l'autre, les deux losers mordent rapidement la poussière. Pendant ce temps, Scott Summers, qui fait partie de la force d'élite mutante de Mr Sinistre, se trouve sur la Zone Bleue de la Lune et y observe avec un certain dégoût la Mort, quatrième cavalier d'Apocalypse (alias Maximus le Fou), torturer Sunfire. Il décide alors d'enquêter sur les plans de Mort, qui complote en secret pour prendre la place d'Apocalypse. 

Le scénario revient sur une période où la composition des X-Men était légèrement différente de celle des mini-séries principales de l'Ere d'Apocalypse. Blink venait d'être sauvée des griffes d'Abyss et n'avait pas encore officiellement rejoint l'équipe, ce qui donne lieu à des scènes intimistes avec Dents de Sabre et d'autres plus légères avec Morph qui est surtout là pour détendre l'atmosphère. Quand les X-Men apprennent qu'un Apocalypse affaibli pourrait se trouver sur la Lune, les héros s'y rendent grâce à l'aide de Blink sortie de sa torpeur. 

La bataille finale entre les mutants et les soldats de Mort (les inhumains transformés en créatures serviles) est riche en action musclée grâce au style énergique de Joe Bennett, ce qui donne un épisode aussi divertissant que sans surprise de par sa nature de préquelle (on se doutait bien que les X-Men allaient sauver Sunfire par exemple)...un ajout qui ne s'imposait peut-être pas mais suffisamment bien ficelé pour une sympathique lecture...