Combats à gogo

Toujours aussi plein de bons sentiments mais avec des combats à gogo, GashBell nous fait suivre la belle prise de conscience de ses deux héros qu’ils valent bien quelque chose dans la vie contrairement à ce qu’on a pu leur dire. Émotions garanties !

Makoto Raiku a bien compris ce qu’attendaient les adolescents, cibles de son titre : des personnages dans lesquels se reconnaître et un récit d’apprentissage les faisant grandir. Reprenant les ingrédients à succès de ses prédécesseurs, ils les mitonnent dans une recette à sa sauce d’une jolie réussite où les grands sentiments qui vont saisir le coeur de nos héros vont les faire grandir.

Ce deuxième tome cependant tombe un peu trop dans l’écueil des combats à gogo. Déjà ! En effet Gash et Kiyomaro vont se retrouver confrontés à plein d’autres démons qui souhaitent devenir roi ou reine dans leur royaume et qui doivent pour cela défaire les autres. Si c’est sympathique de voir la multitudes des personnalités imaginées par l’auteur : du démon manipulant son maître plus faible à face de démon, en passant par la frêle démone associée à une idole, sans oublier la douce démone qui cache en fait une machine à tuer et j’en passe, c’est un peu trop, un peu trop vite pour moi, cela empêche de réellement fixer ces personnages et de les garder en mémoire. On les enchaîne de trop.

En revanche, ces combats à répétition font joliment grandir nos héros et Gash et Kiyomaro prennent une belle assurance qui fait plaisir à voir. Avec eux, l’auteur prend le temps et pour l’instant Kiyomaro n’a débloqué que 3 des attaques de Gash qu’il nous fait le plaisir d’utiliser en combat, même si le plus souvent c’est la première, son attaque maîtresse qui sert le plus. C’est tout de même original d’avoir une troisième attaque qui transforme l’ennemi en aimant. D’ailleurs face à eux, les autres démons ont aussi une belle variété de pouvoirs qui m’a rappelé le plaisir que Togashi prend, lui aussi, à inventer de telles attaques. Cela se perd un peu désormais, sauf peut-être dans Black Clover.

L’action est ainsi 100% au rendez-vous dans ce tome qui enchaîne les confrontations à un rythme élevé, oubliant un peu parfois le côté urbain du titre qui me plaisait tant. On a quelques moments plus tranche de vie où on suit le quotidien de notre Kiyomaro qui est désormais mieux intégré au lycée, mais ce ne sont pas des relations d’amitié approfondit et construite, elles sont juste balancées par l’auteur, certes avec humour, mais trop légèrement à mon goût. Il suffit de voir le chapitre mettant en scène le début de ses vacances d’été. On est content de voir Kiyomaro moins isolé mais c’est léger léger côté psychologie et relation. J’ai besoin de plus.

Reste les mystères autour de Gash qui semblent être l’une des clés de la saga. L’auteur semble avoir décidé d’en faire un fil rouge dont il nous délivrera des infos au compte-goutte. Ok, c’est classique mais ça me va pour me tenir en haleine avec ce petit bout tellement drôle et grandiloquent. De la même façon, autant Makoto Raiku avait été rapide à parler des enjeux des démons, autant maintenant c’est l’omerta sur la suite. J’espère qu’on aura bien quelques infos plutôt qu’un enchaînement de combats avec les 100 démons. Il n’en reste d’ailleurs déjà plus que 70, les autres s’étant fait éliminer, ça va vite. Maintenant qu’il tient son concept, il faut le développer, le creuser, s’il vous plaît ????