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Critique de The unnamed - Junkyard Joe

par Blackiruah le mar. 31 oct. 2023 Staff

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Le soldat bicentenaire

Décidément, plus le temps passe, plus j’ai l’impression que Geoff Johns devient un Mark Millar moderne. Je m’explique.

Avec la série Geiger, j’avais saisi que l’auteur avait créé un univers et allait puiser dans ce dernier pour raconter différents types de récit. D’ailleurs dans cette dernière, le héros affrontait un cyborg, Junkyard Joe, dont l’issue sera bien trop vite évacuée. Et ça tombe bien puisque Geoff Johns avait pour ambition de faire un spin off pour narrer les origines de ce personnage : proposé dans ce one shot « Junkyard Joe ».

Lors de la guerre du Vietnam, une troupe voit l’arrivée d’un étrange soldat froid et silencieux, Joe, qui est une machine de guerre au sens figuré. Mais lors d’un affrontement violent avec des Vietnamiens, Joe se révèle être une vraie machine de guerre, au sens propre, et sauve son escadron. Ainsi, la machine va sympathiser avec l’équipe, au point de devenir de plus en plus humaine… Mais la guerre reste la guerre, et l’horreur de cette dernière va décimer chaque membre hormis Joe et Muddy Davis, seul rescapé témoin de l’héroïsme d’un fantastique robot qui aura disparu après un dernier massacre.

Mais forcément… Personne ne le croira et ce dernier utilisera son histoire pour devenir un grand auteur de strip dont sa coqueluche sera… Joe. Et c’est à l’orée de sa retraite que Muddy va trouver Joe… au palier de sa porte ! Que s’est-il passé ? Est-ce bien Joe ? Est-il en danger ? La réponse est dans cet album.

Comme je pourrais le reprocher à un Mark Millar, cet album est un récit sympatoche mais le récit ne fait que brosser différents thèmes sans être brillant. Avec Junkyard, Geoff Johns en aborde plusieurs. D’abord, le traumatisme de la guerre du Vietnam, à travers l’horreur des scènes tout en abordant l’amitié d’un escadron qui affronte cette épreuve. Mais aussi, le sujet des sentiments que pourrait avoir une IA (ou un robot) qui rend Joe plus humain que certains protagonistes sauf que sa nature attire forcément la convoitise d’un étrange groupuscule. Et pour finir, l’auteur aborde également la solitude d’un vieil homme, Muddy, qui a perdu sa femme et qui s’isole de la société alors qu’il aurait bien plus besoin de compagnie.

Bref, plusieurs sujets intéressants sont amenés avec cette histoire mais essayer de tout compresser en un seul volume ne permet pas d’approfondir ces derniers et rend le tout assez basique et somme toute classique.

Y’avait pourtant de bonnes idées à exploiter (notamment le côté auteur de comicbook de renommé ou son lien avec Junkyard) mais c’est traité bien trop vite à mon goût sans être mauvais. On est dans la lignée d’un « IA » avec une sauce « apocalypse now ».

Gros point fort de l’univers de Geoff Johns, c’est évidemment le dessinateur qui l’accompagne (un peu comme la force d’un Millar d’ailleurs) où Gary Frank signe une belle prestation dans la lignée de ce qu’il sait faire qui parvient à ancrer ce récit dans la réalité grâce à son réalisme et son découpage très cinématographique.

Le récit finit par annoncer une suite de l’exploitation de cet univers des unnamed comme l’annonce l’actualité avec la création du label Ghost Machine de Geoff Johns qui a annoncé 2 nouvelles séries de cette saga. Affaire à suivre… mais mon p’tit doigt me dit que ça parlera prochainement d’adaptation ciné mon capitaine…

En bref

Geoff Johns revient avec un spin off de Geiger qui s’intéresse au cyborg Junkyard Joe. Complètement détachée de la série principale, cet album permet à Geoff Johns d’aborder l’horreur de la guerre du Vietnam et sa manière de la digérer, le tout avec un étrange robot qui va s’humaniser au contact de l’homme. C’est joliment dessiné par Gary Frank, ça se lit très facilement, mais il manque ce quelque chose qui pourrait rendre l’œuvre géniale. C’est donc une œuvre qui se pose en héritier du format Millar qui pourrait très facilement être adaptée en proposant un synopsis simple et efficace… pas plus.

7
Positif

Un très bon travail de Gary Frank

Un subtil mélange de genre

Des personnages attachants

Negatif

Un manque flagrant de profondeur… comme Geiger

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