un récit d'ancien combattant (au sens propre).
Pour une fois, l'histoire est centrée sur le passé du rabbin qui a été mobilisé pendant la 1e guerre mondiale… comme rabbin. Sa fille lui avait confié un chat qu'il a réussi à traîner partout avec lui et perdu juste à son retour.
Ma lecture de cet album m'a laissé des sentiments partagés. J'ai découvert l'histoire de la présence de la Marine Française à Odessa en 1919 pour une tentative de contrôle du sud de la Russie qui a échouée suite aux mutineries des marins épuisés par des années de guerre et mal équipés vis-à-vis de l'hiver russe. Le personnage du rabbin est toujours aussi sympathique, mais je ne m'y retrouve pas côté chronologie : si Zlabya était une enfant d'environ 5 ans au début de la guerre, elle devrait être plus âgée dans les tomes précédents qui évoquent le retour en France!
Je ne me rappelle pas à quel moment de la série sont apparus les guitaristes de jazz… s'ils sont vraiment de cette série! Le lion de Malka avait beau être jeune (mais déjà avec une crinière), il a lui aussi dépassé les limites en survivant encore au moment du départ d'Algérie!
Mais Joann Sfar ironise férocement et fort justement sur le fait que l'État Français de l'époque n'a plus fait de distinction entre noirs, juifs, arabes… puisque tous devenaient des soldats prêts à être sacrifiés en première ligne. Pour eux, il n'y avait pas de refus des jeunes ou des vieux ou des chargés de familles.
Difficile de donner un avis sur un album qui m'a appris (ou rappelé des faits oubliés), mais qui me trouble vis-à-vis des précédents tomes. Donc à chaque lecteur de se faire son propre avis.
En bref
Un tome qui m'a laissé des opinions contrastées entre une incompréhension de la chronologie de la série et un intérêt lié à des faits historiques peu connus. À chaque lecteur de se faire sa propre opinion.
Positif
faits historiques réels
Negatif
chronologie curieuse avec les premiers tomes
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