Un diptyque uchronique au rythme... d'Enfer!

C'est une bien sombre histoire que nous raconte ce diptyque : celle d'une vengeance 30 ans après la Commune de Paris. Les lecteurs ont appris dans le 1e tome qui est l'assassin de quelques nantis qui ont profité de cette période trouble pour s'enrichir aux dépens des malheureux communards tués ou déportés.

Philippe Pelaez s'est lui aussi inspiré de la Commune de Paris à la suite de plusieurs auteurs de bandes dessinées : voir "Le sang des cerises", dernier cycle de la saga "Les passagers du vent (https://www.sanctuary.fr/objet/313179/) ou "Les damnés de la Commune" (https://www.sanctuary.fr/fiche/51788/) ou encore "Rouges Estampes" (

https://www.sanctuary.fr/fiche/64161/) et quelques autres encore. Il a choisi une histoire de vengeance perpétrée par la fille d'un communard assassiné par des traîtres. Si certains personnages ont vraiment existé, ils n'ont pas été exécutés dans la réalité.

Tiburce Oger a illustré cette sombre histoire avec un trait fin pour des personnages expressifs et des décors réaliste (bien obligé car il ne pouvait pas imaginer Paris au début du XXe siècle en toute liberté!) Il a choisi pour l'histoire elle-même une colorisation entre grisaille et sépia avec juste des touches de rouge vif (pour le sang ou les détails des tenues des apaches ou des uniformes des versaillais) et d'orange (pour les cheveux flamboyants d'Angèle et de son père) et de vert pour certains regards. Mais les couvertures du supplément illustré de la revue "Le petit Journal", qui marquent des changements de chapitres, sont brillamment colorées.

Cela donne un diptyque plein de rebondissements et d'actions pas toujours très jolies avec leur lot de morts plus ou moins violentes. Les évocations de la Commune sont discrètes mais intéressantes puisqu'elles sont la base de la vengeance aveugle de l'héroïne.

À découvrir en parallèle d'autres informations sur cette période historique.