En plein siège !

La guerre est là et bel est bien là ! Installée comme elle est, l'auteur se fait plaisir pour développer plein de nouveaux aspects de celle-ci à travers sa vision moderne en plein bouillonnement.

Lecture toujours aussi dynamique. Elle forme un diptyque parfait avec le précédent pour illustrer ce que peut être une guerre de siège à l'aube de l'époque contemporaine. Nous avons donc droit à nouveau à tout un princept sur l'utilisation des canons et autres innovations de cet ordre-là. Mais surtout, nous avons droit au retour de Baltzar dans le camp du Second Prince et ça change tout. 

Ce personnage est vraiment l'allumette qui met le feu à la série à chaque fois qu'il intervient. Ici, il trouve LA tactique pour contrecarrer leurs adversaires et nous voilà à écouter les bienfaits du renseignements aériens, du code morse et de la télégraphie. J'ai adoré ! C'est d'une belle vivacité et cette alliance de faits miliaires concrets et d'évolution sur le champ est très plaisant, rappelant ce qui a dû se passer à bien des endroits.

La guerre fait donc rage et une fois de plus on ne peut qu'admirer les mouvements de troupes et les effets des bombardements des deux côtés grâce à une mise en scène pêchue et variée qui nous fait aller d'un camp à l'autre, d'un lieu à l'autre, même si c'est toujours l'Académie qui est menacée. Mais avec le retour de Baltzar, on voit cellec-ci reprendre espoir et on admire ses tours de force qui sont superbement portés en image pour le dessinateur. On sent à nouveau qu'il s'amuse comme un petit fou à placer toutes ces innovations au gré des combats. 

Une pluie de feu tombe donc sur nous et cette fois la diplomatie et les échanges ont plus que réduits voire absent. On admire juste les talents de chacun et on souffre d'être dans le nerf de la guerre. Mais au moins tout s'éclaire et ce qui semblait un peu obscur dans le tome précédent s'éclaire ici grâce à une narration fort simple fait de coups d'éclat, de résistance et de surprise. Classique mais efficace.