Amour ou Admiration ?
Je poursuis donc mon incursion dans l'univers des Dark Romance à la sauve Omegaverse avec ce deuxième volet qu'il vaut mieux lire à la suite du premier pour se rendre compte des inclinaisons voulues par l'autrice sur son scénario de base toxique mais qui se nuance au fil des aventures.
Désormais très proche d'Akio, son sempai appartenant aux 4L, Harutaka se remet péniblement de sa séparation avec Nachi, celui qu'il pensait aimer depuis toujours. L'autrice nous offre ainsi un tome doux amer où notre héros réalise à la fois la vraie teneur de ses sentiments pour son ancien coup de coeur et se voit confronter à de nouvelles sensations auprès de ce sempai qui semble partout autour de lui.
J'ai senti un vrai voile de douceur dans ce tome après la rudesse et le malaise même du premier et j'ai bien plus aimé. J'ai trouvé touchant de découvrir le passé commun de Harutaka et Nachi à l'occasion de la rencontre du grand frère de celui-ci. A nouveau, ça nous montre la grande complexité des règles de cet univers avec beaucoup d'adultes oppressants et toxiques, ici le père des garçons, qui interdit à l'aîné de jouer du piano et les pousse à aller voir ailleurs. Comme souvent dans les histoires qui impliquent de jeunes enfants ou adolescents leur candeur et leur découverte de l'amitié fait chaud au coeur. Ce fut ainsi très mignon de les voir nouer relation.
J'ai tout autant aimé pour le coup qu'on fasse se rendre compte à Harutaka que ses sentiments, bien que réels, n'étaient peut-être pas exactement ce qu'il croyait, que la frontière entre l'amitié, l'admiration et l'amour sont bien plus poreuse qu'il ne le croyait, sa rencontre avec Akio lui faisant mieux comprendre ce qu'est l'amour sensuel et le désir, plutôt que l'envie de prendre soin de l'autre et de devenir comme lui. Ça change des relations de domination qu'on a vu jusqu'à présent et je trouve vraiment en Akio un personnage qui tranche avec les autres dans ce monde.
J'ai d'ailleurs eu espoir que nous soyons partout sur une pente ascendante et que les autres histoires gagnent en morale, ce fut un peu ma déception ici. Les petits chapitres annexes en fin de tomes sont savoureux. J'adore ceux mettant en scène le petit Masaomi et ses parents. Je sentais qu'il se passait quelque chose avec ceux racontant l'histoire parallèle du colloc d'Harutaka : Tsuji et du 4L Tsubaki. Je trouvais attendrissant cette amitié inattendue qui naissait entre eux. Je ne pensais pas que ce serait une énième entreprise de manipulation de chaque côté. Je suis déçue et agacée par cette toxicité fantasmée...
En bref
Avec ce nouveau tome qu'il faut lire à la foulée du première, l'autrice montre un projet toujours aussi complexe mais plus doux étrangement que celui que j'imaginais. Dans l'univers de cette Académie plein de chausse trappe la douce entente qui naît entre l'omega Harutaka et l'alpha Akio est beau à voir. Espérons juste que le passé ne rattrape pas ce dernier, toxicité comprise. Car s'il est intéressant d'avoir un Omegaverse qu'on vient interroger, il l'est moins de s'y fondre aveuglément et d'accepter tout ce qui a de malsain dedans sous prétexte de fantasmer dessus.
Positif
De beaux dessins
Une histoire qui prend une tournure plus douce
Un scénario toujours aussi complexe
Un héros qui s'interroge sur la teneur de ses sentiments
Les ajouts intéressants des petites histoires annexes finales
Negatif
Un univers malsain jamais bien loin
Trop de relations et comportements toxiques pas forcément dénoncés
La chute de la dernière histoire T.T
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