Chasse aux démons internationales

La chasse aux démons se poursuit sous la plume capillotractée hyper dynamique et bon enfant de Makoto Raiku. C’est plein de bons sentiments et qu’est-ce que c’est frais à lire !

Rien de complexe, on est en plein dans les codes du shonen nekketsu à base de fantastique et magie comme on en trouve dans Yuyu Hakusho ou Fairy Tail, l’un étant probablement une source d’inspiration et l’auteur et l’autre y ayant pioché dedans. En tout cas, le résultat est savoureux, frais, fun et hyper agréable à lire, sans que ce soit prise de tête mais avec quand même de jolis développement sur la famille, l’amitié, le dépassement de soi, les valeurs du shonen en gros.

L’auteur ne s’embarrasse pas, il va droit au but et poursuit sa chasse au démon bille en tête dans ce tome. Après un séjour vivifiant en Angleterre, les héros rentrent au Japon et reprennent leur petite vie. Dans les deux cas, les affrontements s’enchaînent mais on n’est pas dans une violence aveugle et une course à l’élimination des rivaux. Il y a à chaque fois une histoire qui sous-tend ces duels. Dans un premier temps, c’est un petit garçon voulant sauver ses parents enlevés. Ensuite c’est la découverte d’un futur rival bien dérangeant pour Gash vu leur passif. Il y a aussi la rencontre avec un démon d’un nouveau genre terriblement touchant dans sa volonté de protéger ce maître qui semble le rejeter. Nous avons droit ensuite à une petite tranche d’humour avec des retrouvailles amusantes avec un ami détonnant qui n’est pas ce qu’il semble être. Puis un nouveau démon bien seul les suit au Japon et malmène notre cher Kiyomaru, avant qu’il ne tombe sur un duo d’un autre genre qui a envie de se frotter à eux.

A chaque combat, l’auteur innove. Non pas tant sur les attaques de Gash qui sont bien rodées et évoluent peu ici, mais plutôt dans ce que leur opposent leurs adversaires. Ces derniers sont différents à chaque fois. Ils ont tantôt des bonnes ou des mauvaises relations, envie d’en découdre ou juste de se découvrir. C’est parfois sombre et violent, souvent bien plus drôle et cocasse. Le mangaka joue à merveille de ces différentes grilles de lecture et d’ambiance, ce qui est rafraîchissant. On n’a jamais le temps de se lasser de l’un ou l’autre. Quand ça devient un peu trop grandiloquent dans le « sombre », il casse cela d’un humour bien senti. Quand l’humour est sur le point de devenir trop lourd, il change son fusil d’épaule et introduit un peu d’émotion. C’est très bien écrit et mené.

J’ai encore aimé voir notre duo évoluer dans ce tome et surtout suivre les rencontres qu’ils font. Ils tombent à chaque fois sur des personnalités émouvantes et touchantes. Mention spéciale pour Yopopoï dans ce tome ❤ Et j’ai aussi beaucoup aimé et ri grâce au petit nouveau Umagon. C’était sympa également de rapidement croiser Folgore qu’on voit en couverture, qui est toujours aussi barré. Enfin, ma curiosité est titillée par la mention de ce jumeau de Gash plus sombre et j’ai aimé avoir un aperçu de ce que devient Shelly et sa rude destinée. L’auteur ne les oublie pas et prépare ainsi le terrain. Bien joué ????