Rencontres démoniaques

Kiyomaru et Gash n’en ont pas fini avec les démons et Makoto Raiku leur propose encore bien des aventures. Plus routinières ici, il n’y en a pas moins quelques jolies rencontres dont j’aimerais vous parler.

Sur un schéma désormais établi de chapitres assez courts et de rencontres brèves mais percutantes qui se mélangent à des chapitres humoristiques plus tranche de vie sur le quotidien haut en couleur de notre duo loufoque, l’auteur s’amuse comme un petit fou et nous aussi. C’est léger, fun, dynamique et vif, plein de pouvoirs et de personnages au grand coeur. Le tout inspiré des grands shonen qu’on a connu et cette fois, c’est DragonBall qui est à l’honneur avec un personnage tout droit sorti de l’imagination d’un auteur fan de la série à n’en pas se tromper.

Ce tome est cependant un peu plus routinier que le précédent, avec des combats moins marquants et un côté tranche de vie plus présent. Cela rend la lecture plus légère mais non moins plaisante, juste on s’amuse plus et on s’enflamme moins. Reste quand même de très belles rencontres comme avec Apollo et Lops, Danny Boys et son maître aux allures du Pingouin ou le couple Won-Lei et Li-Yen qui nous offre notre dose de kung-fu et de romance. Même si c’est bref, c’est à chaque fois de joli moment et des duos attachants où la disparition du démon nous fait un petit quelque chose quand même quand on voit les relations qu’ils avaient tissées.

L’auteur, lui, manie toujours aussi bien le crayon quand il s’agit de mener des combats. Gash acquiert une nouvelle faculté et se frotte à des démons très différents dans ce tome qui parfois le mettent bien en difficulté. Il a droit à une coccinelle, un binôme bien rodé ou un démon façon superhéros chauve-souris ???? C’est chouette à chaque fois de voir les différentes attaques imaginées et les contre attaques qu’on met en face. C’est parfaitement calibré. En revanche, il y a clairement du laisser aller lors des chapitres plus humoristiques et tranche de vie. J’ai trouvé le dessin vraiment moche sur celui qui clôt le chapitre et parle de la passion de Gash pour un sentai de mante-religieuse… C’est dommage de ne pas faire drôle et beau.

Par contre, côté scénario, l’auteur se débrouille mieux. Certes, on est encore sur des sortes de petits fix-up mais mine de rien, ils font peu à peu avancer l’histoire. Gash gagne en maîtrise. On entend plus parler de son nemesis et on le voit même passer à l’action cette fois. On recroise aussi des duos connus comme Megumi et Tio. C’est sympa, ça donne un sentiment de grande galaxie et j’aime ça dans le shonen nekketsu.