Critique de À mourir entre les bras de ma nourrice
par Korail le jeu. 15 févr. 2024 Staff
Rédiger une critiqueUne femme contre les dealers
Fatou est femme de ménage. Elle n’arrive pas à joindre les deux bouts, entre un salaire trop bas et des galères en tous genres. Elle veut vraiment le meilleur pour ses filles, elle essaie de les élever comme elle peut mais elle est acculée. Elle habite dans un de ces quartiers où le trafic de drogue et les dealers règnent en maîtres. Un jour, un dealer sonne à sa porte, elle voudrait le mettre dehors mais n’a pas le choix : elle doit cacher des caisses chez elle pour lui, elle est prise au piège et c’est le début d’un engrenage.
J’ai beaucoup aimé les dessins de cet album, ils sont très réalistes avec un encrage qui ressemble à de l’aquarelle. Il y a des pauses avec de grandes illustrations plein page et ça m’a beaucoup plu (surtout un nu de dos de Fatou : magnifique!).
Pour le reste, j’ai été prise par le début de l’histoire, jusqu’à la descente de police. Voir comment Fatou devient une nourrice, comprendre les zones grises où s’engouffre le basculement de l’autre côté de la loi, c’est très bien fait. Mais à partir de la descente de flics dans l’immeuble, impossible pour moi de croire à l’histoire ! Je sais bien qu’on n’est pas dans un film documentaire mais quand même, j’ai trouvé que ça manquait de réalisme même si je salue la volonté de faire de Fatou et de son amie des héroïnes résilientes. Je ne suis donc pas convaincue par cet ouvrage.
En bref
Fatou est femme de ménage, maman, pauvre. Elle habite dans un de ces quartiers où le trafic de drogue et les dealers règnent en maîtres et un jour, acculée, elle bascule du mauvais côté de la barrière et devient « nourrice ». Les dessins très réalistes de cet album sont vraiment réussis mais malgré un début prometteur et des intentions louables, le scénario ne m’a pas convaincue. Impossible pour moi de croire en/à cette histoire.
Positif
dessins
début du scénario
Negatif
manque de réalisme et de crédibilité
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