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Critique de Daredevil #158

par Le Doc le dim. 3 mars 2024 Staff

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Une fatale erreur...

En 1979, la série Daredevil ne faisait pas partie des titres qui vendaient le mieux. La revue était même passée bimestrielle depuis la deuxième moitié de l'année 1977 (dans Strange, les épisodes étaient pendant un temps coupés en deux). Malgré cette publication plus espacée, le scénariste Jim Shooter avait un peu de mal avec les délais et le responsable éditorial Archie Goodwin a fini par le remplacer par Roger McKenzie à partir du #152. À partir du #153, Marvel a même fait appel au dessinateur historique des aventures de DD, Gene "The Dean" Colan, pour illustrer quelques épisodes. Avec son emploi du temps chargé (il était à la même époque sur Tomb of Dracula et Howard the Duck), Colan ne pouvait rester longtemps, juste le temps que l'éditeur trouve la perle rare pour donner plus de stabilité à la partie graphique de Daredevil

Et celui qui allait véritablement relancer la série était un jeune dessinateur de 22 ans, Frank Miller. Miller avait déjà dessiné le justicier aveugle dans deux épisodes de Peter Parker : The Spectacular Spider-Man et il a tout de suite été intrigué par les possibilités du personnage, notamment le fait que son pouvoir repose sur un handicap, "un héros aveugle dans un médium purement visuel" comme il l'a répété en interview. Avec Klaus Janson, présent à l'encrage depuis le #124, Miller a formé un duo qui allait donner à la série l'une de ses périodes les plus mémorables.

Pour son premier épisode, Frank Miller arrive en pleine action. Le bureau des avocats Nelson & Murdock est attaqué par les "Unholy Three" (je ne me rappelle plus de la traduction française), un groupe de vilains grotesques créés par Wally Wood et connu dans les sixties sous le nom des Ani-Men (des méchants très datés qui tranchent déjà avec les ambiances urbaines et presque horrifiques travaillées par Miller et Janson). Le début est percutant et la présence de Nathasha Romanoff, alias la Veuve Noire, n'empêche pas les Trois d'enlever Matt Murdock pour l'amener devant leur commanditaire, le Death-Stalker (le Chasseur), ennemi régulier de l'Homme Sans Peur.

Le rythme est soutenu tout au long des 17 pages de la fin de de court arc narratif (il ne faut qu'une page au Death-Stalker pour le passage obligé de la révélation de sa véritable identité, ça allait vite) et le combat final est très dynamique, Frank Miller tirant bien parti de toutes les possibilités du décor du cimetière pour son découpage de l'action (notamment sa façon de décomposer les mouvements de DD) et le travail sur les ombres...et ce jusqu'au destin morbide et définitif du Death-Stalker.



En bref

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